tag:blogger.com,1999:blog-415117559483237188.post8022328876901205118..comments2023-08-19T15:10:00.740+02:00Comments on chauché-écrit: Chercher l'Or du Tempsphilippe chauchéhttp://www.blogger.com/profile/02107446213107830415noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-415117559483237188.post-87882559138676129542008-11-02T00:36:00.000+01:002008-11-02T00:36:00.000+01:00Suivre les signes, enfin les signes.Lire les panca...Suivre les signes, enfin les signes.<BR/><BR/>Lire les pancartes, découvrir un éternel recommencement. <BR/><BR/>N'être point considérée comme un singe, mais pouvoir enfin communiquer autrement et apprendre le sourire. <BR/><BR/>Il était devant moi. <BR/><BR/>Le silence m'appelait, pourquoi autant de silence ? Pourquoi un voyage si long dans le mutisme ? Pourtant, il est si jeune, trois, cinq, sept mois peut-être. Des gazouillis, des sourires, des bras tendus, mais rien! Le mutisme<BR/><BR/>Enfin, la marâtre quitte son sourire faussement figé, pour une pause, le laissant assis près de son sac. <BR/><BR/>Il me regarde encore, et ces gazouillis me donnent envie de communiquer. <BR/><BR/>Le sac... il l'ouvre, je fais un signe de tête, il le referme. Puis il l'ouvre... et un jeu d'imitation commence. Oui, non, des signes de tête malgré le mutisme. Fouiller dans un sac à main dès 5mois, je ne comprends rien. Remarque, il n'a que ce biais pour communiquer. <BR/><BR/>Je le regarde... encore des gazouillis. Enfin de la vie! Même sans verbaliser, aucun langage. Mon visage lui suffit, et il joue. Oui, non, Oui, non...<BR/><BR/>La marâtre revient... la pause fut courte. Trop courte, et enfin je ressens ce désir qui n'a jamais été vivant en moi. <BR/><BR/>Je me dis : mais oui c'est vivant, mais oui, il y a de la vie. <BR/><BR/>Bien qu'il se situe entre deux morts vivants, bloqués entre un sourire béat d'une fausseté extraordinaire, et un mutisme glacial, dont les bras permettent de le maintenir en position assise " un vrai petit adulte" me dis-je. Non c'est un bébé, et d'être maintenu de la sorte, pour que la position reste parfaite... il se débat, il se balance violemment. <BR/><BR/>Les bras lui proposent un morceau méconnaissable, pouvant représenter un téléphone portable. Les verbalisations commencent... le dressage arrive... " il fait comme son papa, il téléphone", "c'est un téléphone portable".<BR/><BR/>Combien je suis d'un autre monde restant attentive à sa gestuelle, le bambin s'énerve... il le jette violemment au sol, et le jeu commence... ramasser l'objet, il le rejette, mais il n'est pas jubilatoire comme avec les signes de tête au sujet du sac à main... <BR/><BR/>là il n'en veut pas... <BR/><BR/>Conditionné surement à un bel avenir d'entrepreneur, cela sera un téléphone portable comme son papa, il le rejette une nouvelle fois, et crie, pleure, ses balancements recommencent. <BR/><BR/>Je suis avec Spitz, ses mouvements vont me permettre de parler. Entre le bizness-man et la marâtre, un dialogue de sourd : "téléphone portable comme papa" "tu t'appelles M.", <BR/><BR/>OK, j'entends, il me regarde et me montre l'objet, la marâtre répète son prénom. Je me présente enfin.<BR/><BR/>Il me sourit, me tend les bras, je reproduis ce geste, j'ai envie de le prendre dans mes bras mais non, il doit rester assis comme un adulte. Je pose une question... puis une deuxième, rien, le mutisme. Je me demande même si je suis entendue, j'élève la voix, rien. <BR/><BR/>Puis d'un air sot : " bah , il n'a pas un doudou? ou une peluche? " <BR/><BR/>Enfin, je suis entendue... réponse immédiate " non c'est la première fois qu'il prend le train. " <BR/><BR/>HUMM ???? Je ne comprends rien, à part rester " entre les deux ", maintenu pour ne pas qu'il bouge, et surtout qu'il se tienne bien, assis comme un adulte... de surcroît dans le mutisme et les sourires faussement béats... je me retrouve avec Rousseau. <BR/>L'hospitalisme? L'hospitalité? <BR/><BR/>Que de Nom en effet à citer. Bref, toujours le même schéma, et enfin je le vois, il est là et me tend les bras, afin d'être porté. <BR/><BR/>VGAnonymousnoreply@blogger.com