mardi 18 septembre 2018

Présence de Melville


" 1819-1891 : les dates paraissent prises dans un seul fuseau horaire. Mais il y a des débordements. Il y a des débordements à l'infini. Des échappées, des fugues. " Claude Minière




 " Allégoriste d'instinct, Melville crée un monde-baleine, et nous y enferme. De zoologique, la baleine devient cosmique, devient léviathan, manifestation irréductible de la volonté et de la puissance de Dieu, sans cesser d'être sensible et vivante, mais par une contemplation minutieuse et mystique à la fois de l'infini détail et du miraculeux agencement de son organisation, dans le même esprit où Blake fait surgir devant nous le Tigre en sa splendeur mortelle. " Jean-Jacques Mayoux 




" Ainsi voguions-nous, mollement couchés sur les nattes étalées sous le dais. Nous approchions du rocher nommé Pella, haute falaise verdâtre, branlant sur sa base, qui fait tomber une ombre épaisse sur le lagon, et suite l'humidité. Passer sous cette arche, c'était se trouver, comme cela est arrivé à des chasseurs de baleine, sous la mâchoire supérieure de la gueule ouverte du monstre, qui, lorsqu'elle s'abaisse, vous engloutit. " Mardi - traduit de l'anglais par Charles Cestre - Robert Marin éditeur - 1950


" Quelques jours s'évanouirent ; et le Péquod, laissant dans son sillage les frimas et les glaces, roulait à présent sur la houle brillante du doux printemps de Quito, qui règne en mer presque éternellement au seuil de l'août sempiternel des tropiques. " Moby Dick - traduction d'Armel Guerne - Phébus libretto - 2005 
Philippe Chauché 

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