mercredi 8 juin 2011

Éphémères Admirations (7)



Anya Bartels-Suermondt, José Tomás Román Martín : " il est beaucoup plus qu'un torero, il semble d'un autre monde ", c'est ce qu'elle dit.
Anya Bartels-Suermondt, regarde le héros et fixe ce qu'il est - qui douterait que ce torero ne mérite d'être montré -, " un torero d'autrefois - antiquus -, qui vient d'un autre temps, pour ses gestes et son regard ", elle regarde et montre dans le tremblement d'un éblouissant noir et blanc ce qu'il dit, et ce que dit José Tomás dans les ruedos, ce qu'il dit, note-t-il, est unique, il y a lui et les autres, il y a cette histoire là et les autres, et c'est dans l'engagement absolu du corps, dans cette exceptionnelle profondeur du geste, dans le silence de son immobilité, que se voit l'unique et l'exceptionnel, il y a lui et les autres, comme il y a, ajoute-t-il, Montaigne et les autres, La Rochefoucault et les autres, Musil et les autres, Hemingway et les autres, Picasso et les autres, Miles Davis et les autres.
Il dit : Torear es vivir.
La vie n'est pas ailleurs elle est là, prise entre le mouvement, l'immobilité et la mort, savoir toréer, pense-t-il, c'est savoir tout cela, et sans la mort présente point de grâce et de miracle.


photo Anya Bartels-Suermondt



photo Anya Bartels-Suermondt


photo Anya Bartels-Suermondt


photo Anya Bartels-Suermondt

" Un diamant ne brille jamais plus que dans les ténèbres de la nuit ; et un héros ne paraît jamais davantage que dans les circonstances capables d'obscurcir la gloire de tout autre que lui. "
Baltasar Gracián y Morales

à suivre

Philippe Chauché

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