" De tous les éléments, Marcel Dumont exalte le feu.
Non le feu qui dévore et réduit en cendres, mais celui qui couve au plus secret de la pierre, qui fait flamber l'arbre à la saison suprême et qui seul est capable de transcender la passion humaine.
Car ce feu, en longue gestation dès l'origine de l'Univers en devenir, se tempère d'instinct de l'eau et de l'air. Source lumineuse jaillie de larmes et de sang mêlés, vaste respiration émanant de cris d'appel tus.
De tous les éléments, Marcel Dumont révèle l'essence. "
C'est en mettant un rien de désordre dans sa vie qu'il est tombé sur cet ouvrage - volé ? offert ? acheté ? trouvé ? - et il se dit qu'il mérite d'être glissé près de ses Michaux.
Les peintres qui ne se glissent pas dans la matière de la nature pour peindre, perdent leur temps, mais gagnent leur vie.
Dumont aura passé beaucoup de temps à regarder les Alpilles, un peu comme Pessoa face à l'Atlantique, de l'Ode maritime à l'Ode des pierres, ce déchirement lumineux.
Philippe Chauché
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