Ecrivain de l'art du birlibirloque, du tour de passe-passe, du jeu, José Bergamín se glisse avec aisance et élégance dans la peau (Piel de toro) des toreros. L'absurde lui va à ravir, comme sa passion pour les toreros fantasques, il va d'ailleurs dédier La solitude sonore du toreo à Rafael de Paula. Il aura incarné avec beaucoup d'élégance l'Espagne de la vie, face à celle de la Mort que distillait Franco et sa clique, au sein notamment de l'Alliance pour la défense de la culture. Proche de Bernanos, de Mauriac et de Malraux, et lecteur du Cantique spirituel, il ne cessera de déranger ses amis comme ses ennemis, et consacrera deux petits livres aux effervescences taurines. " Deux fois je l'ai vu faire et dire admirablement le toreo, avec une finesse et une profondeur de style incomparables. Et, les deux après-midi, il a demandé à l'orchestre de ne pas jouer. "
Philippe Chauché
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