" 1913 - Les quatre whiskies de défi Canadian Club au Susquehanna à Hackensack.
1914 - Le grand champagne occidental bu dans Trent House à Trenton et le voyage de retour hébété à Princeton.
1915 - Le bourgogne pétillant au Bustanoby. Le whiskey brutal à White Sulphu Springs dans le Montana, lorsque j'étais monté sur la table pour chanter Won't you come up aux cow-boys. Les Stringer au restaurant Tate à Seattle, écoutant Ed Muldoon, " ce type malin ".
1916 - Le calvados siroté dans les vestiaires du White Bear Yatch Club.
1917 - Un bourgogne de premier ordre avec monseigneur X au Lafayette. Cognac à la myrtille avec Tom au Nassau Inn.
1918 - Le bourbon apporté en cachette dans les chambres des officiers par les garçons d'étage au Seelbach à Louisville.
1919 - Les cocktails Sazerac rapportés de la Nouvelle-Orléans à Montgomery pour célébrer un évènement important.
1920 - Vin rouge chez Mollat. Absinthe dans une suite hermétiquement close au Royalton. Liqueur de maïs au clair de lune sur un terrain d'aviation désert en Alabama.
1921 - Abandonnant notre champagne au Savoy Grill le 4 juillet quand un ivrogne nous a rejoints avec deux dames qui venaient de toute évidence de Piccadilly. La chartreuse jaune à Rome, via Balbini.
1922 - Les cocktails à la crème de cacao de Kaly à St. Paul. Ma première et dernière fabrique de gin.
1923 - Océans de bière canadienne avec R. Lardner à Great Neck, Long Island.
1924 - Les cocktails au champagne sur la rivière Minnewaska et nos excuses à la vieille dame que nous avions tenue éveillée. Le graves Kressman à la villa Marie à Valescure et les disputes qui ont suivi avec la gouvernante à propos de la politique britannique. Porto blanc à des moments de tristesse. Mousseux offert par un Français dans un jardin au crépuscule. Chambéry fraise avec les Seldes pendant leur lune de miel. La production locale commandée sur le conseil avisé d'un prêtre sympathique à Orvieto, quand nous avions demandé des vins français.
1925 - Un vin blanc sec qui " ne voyagera pas ", fait au sud de Sorrente, que je n'ai jamais pu retrouver. L'intrigue coagulée - son de sabots et de clairons. Le splendide vin d'Arbois à la Reine Pédauque.
Champagne dans l'atelier du Ritz à Paris. Les vins pauvres de chez Nicolas. Kirsch dans une auberge de Bourgogne, après la pluie avec E. Hemingway.
1926 - Saint-estèphe peu intéressant dans un trou désolé appelé Salies-de-Béarn. Sherry sur la plage à La Garoupe. Le cocktail à la grenadine de Gérard M., la seule erreur pour rendre tout parfait dans la plus parfaite maison au monde. Bière et saucisses avec Grace, Charlie, Ruth et Ben à Antibes, avant le déluge.
1927 - Vin de Californie délicieux comme un bourgogne dans un des bungalows de l'Ambassador à Los Angeles. La bière que j'ai fabriquée dans le Delaware qui avait un sédiment sombre impossible à éliminer. Caisses de whiskey obscur, coupé et peu satisfaisant dans le Delaware.
1928 - Le pouilly avec la bouillabaisse chez Prunier à une époque de découragement.
1929 - L'impression que tout alcool a été bu et que tout ce qu'il peut apporter a été déjà expérimenté, et cependant - " Garçon, un chablis Mouton 1902 et pour commencer une petite carafe de vin rosé. C'est ça - merci. " (1)
Il pourrait à son tour dresser une carte géographique et littéraire de ses aventures, de Bordeaux - vin de gloire -, à Madrid - vin de héros -, en passant par Barcelone, Biarritz, Paris et Cairanne, il pourrait.
A suivre
Philippe Chauché
Moi, je ne pourrais pas. À se limiter à l'alcool s'entend. L'alcool ne m'intéresse pas.
RépondreSupprimerMais ici, cher Cédric, c'est la littérature qui se boit frappée.
RépondreSupprimerbien à vous
Philippe Chauché
Mais ici, cher Cédric, c'est la littérature qui se boit frappée.
RépondreSupprimerbien à vous
Philippe Chauché
Et c'est bien pour cela, cher Philippe, que j'aime à venir ici me désaltérer.
RépondreSupprimerTrinquons.