dimanche 5 avril 2009
L'Oeil du Peintre (2)
Tout est simple, c'est l'évidence, la nature de l'art, et l'art à son sommet, l'oeil joyeux du peintre, la transparence du trait agile, caisse de résonance de la peinture permanente, celle comme l'on dit d'hier, et donc d'aujourd'hui et de demain.
Les grands peintres, vérifiez-le en ce moment à la Fondation Lambert d'Avignon, sont de grands dessinateurs.
" ... Twombly est aussi un derviche tourneur. Comme l'a dit quelqu'un, pour dérider un peu ce vieux Freud : " Wo es war, Soll derwiche werden ! " Sa peinture est la transcription d'un certain nombre d'"éclats", de clartés et d'évanouissements de plaisirs. Il touche le papier pour s'atteindre, il se rappelle à lui en invoquant des noms de lui-même oubliés. Les résultats peuvent être exposés, on les disposera comme des partitions, des degrés en résonance. En deux parties, en trois, en sept, en neuf. Le nom de Twombly a sept lettres. Son prénom, deux. Sept plus deux, neuf. J'aime les noms de sept lettres, Picasso, Matisse, Pollock, de Kooning. Sept notes et neuf muses. Chaque moment plastique est suffisant, mais il est intéressant de disposer les courbures les unes par rapport aux autres. Style : c'était comme ça, un trait rouge... " (1)
à suivre
Philippe Chauché
(1) Les éphiphanies de Twombly / Eloge de l'infini / Philippe Sollers / Gallimard
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Bonnard (7 lettres aussi) un grand peintre à mes yeux...mais ses dessins sont faux pour la plupart...est-ce gênant ?
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