mercredi 25 avril 2012

Florilèges d'Avril

Antoine Watteau 1684-1721
Il pourrait dire et écrire, d'une femme l'autre.

" Je porte toutes les Indes à la main,
Perles qui, dans un diamant, par rubis,
Prononcent avec dédain une glace sonore,

Et parfois parlent un tyrannique feu
Des éclairs de rire carmin,
Aurores, parure et présomption du ciel. " (1)

" Le soleil retourne à de nouvelles joies,
Le jour apparaît avec des rayons, comme la floraison,
L'ornement de la Nature se révèle à soi dans les coeurs,
Comme se sont élevés chant et mélodies. " (2)

" A la finesse, à la sûreté de jugement avec lesquelles je vois les femmes saisir certains détails, je suis plein d'admiration ; un instant après, je les vois porter au ciel un nigaud, se laisser émouvoir jusqu'aux larmes par un fadeur, peser gravement comme trait de caractère une plate affectation. Je ne puis concevoir tant de niaiseries. Il faut qu'il y ait là quelque loi générale que j'ignore. " (3)

à suivre

Philippe Chauché

(1) Portrait de Lisi qu'il portait dans une bague / Sonnets amoureux / Francisco de Quevedo / traduc. Frédéric Magne / La Délirante / 1981
(2) Le printemps / Derniers poèmes / Friedrich Hölderlin / traduc. Jean-Pierre Burgart / William Blake and Co. Édit. / 2011
(3) De l'amour / Stendhal / Édition d'Henri Martineau / Le Divan / 1957

2 commentaires:

  1. C est sans doute vrai que les femmes peuvent faire preuve d' engouement parfois inexplicables. Mais peut-être pas plus que certains hommes qui s'arcboutent sur des postures jugées incompréhensibles, touchantes, absurdes, exaspérantes par les midinettes.
    Je pense aussi qu'il en est de même dans les relations intra genre mais chuuuut ! Ça rend le conte tellement plus raisonnable donc moins joli !

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  2. Cristallisation, ou l'autre nom de la sublimation...

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