" Yang-tseu dit : " Celui qui fait le bien le fait non pas en vue de la renommée ; cependant cette dernière le suit. La renommée n'a rien à voir avec le profit, cependant le profit la suit. Le profit n'a rien à voir avec les disputes, cependant au profit s'attachent les disputes. C'est pourquoi l'homme de qualité sera attentif en faisant le bien. " (1)
" Les grands amis sont pour les grandes occasions. Il ne faut pas beaucoup de faveur en des choses de peu d'importance, ce serait la dissiper. L'ancre sacrée est toujours gardée pour la dernière extrémité. Si l'on prodigue le beaucoup pour le peu, que restera-t-il pour le besoin à venir ? Aujourd'hui, il n'y a rien de meilleur que les protecteurs, ni rien de plus précieux que la faveur ; elle fait et défait, jusqu'à donner de l'esprit, et à l'ôter. La fortune a toujours été aussi marâtre aux sages que la nature et la renommée leur ont été favorables. Il vaut mieux savoir conserver ses amis que ses biens. " (2)
它永遠不會兩次進同一條河流的沐浴
à suivre
Philippe Chauché
(1) Se garder du bien / Lie-tseu / Le vrai classique du vide parfait / Philosophes taoïstes / Bibliothèque de la Pléiade / Gallimard / 1980
(2) L'art de la prudence / Baltasar Gracian / traduc. Amelot de la Houssaie / Rivages poche / 1994
Certes, Monsieur Chauché ! Que voilà des paroles sages et fort bien tournées.
RépondreSupprimerToutefois, un petit pathologique bémol. Les grands amis sont un privilège constant. Ils sont un étai. Les voir devient bien sûr une grande occasion, mais de fait, le reste du temps on les a en soi car ils nous ont modifiés, bonifiés.
Qui sont ces gens qui privilégieraient les biens au bien ? Sans doûte ne sont-ils pas grand chose. Mais on les croise probablement dans tout ce qui compte parmi la bonne société.
Est-ce immature, puéril que dire le refus de l'intérêt matériel, des vanités de pouvoir ? Peut-être et tant pis ou tant mieux ou même tant rien. J'ai choisi de me conduire selon un code autre que cette grille de lecture triste et basse. Je ne le revendique pas, je suis. Suis ainsi et suis de suivre une itinéraire où les balises sont les miennes, lisibles par tous ceux qui le veulent. Ca n'est pas forcément louable puisque ça vient alimenter mes valeurs.
Bien à vous
Christiane Capus
Quand même ! je me la raconte pas un peu moi ?????
RépondreSupprimerVous me voyez surpris et finalement ravi de votre commentaire, mais permettez-moi de vous préciser qu'il ne suffit point de refuser les vanités du pouvoir, il convient - cher Gracian - d'y faire son nid, et ainsi d'être en mesur de leur tendre le miroir de la sévérité constante.
RépondreSupprimerBien à vous
Philippe Chauché
La sévérité ! Quelle raideur ! Quelle tristesse ! Que de verrous ! Juste pour la culture du paradoxe ? Pour dire "je vous l avais bien dit" ? Se poser en parangon de vertu ? Je le lui laisse.
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