mercredi 24 décembre 2008
Si Près du Ciel
mercredi 24 décembre 17 heures
Nous y voici, au centre du volcan, dans l'espace où la lave prend corps, les corps sont des volcans aux vies multiples.
Je suis assis face à l'obscurité qui prend corps sur le mur blanc de la vaste pièce d'où se détachent les livres qui sommeillent. Je n'ai rien à craindre de ce qui s'annonce, je suis au centre de ce volcan, d'où s'élèvent mille éclats de mots qui renouent avec leurs palpitations profondes. Les mots, les phrases, je ne les convoque pas, ils, elles sont là, dans le miroir de mes yeux, prêts à s'écrire, prêts à revivre, car les mots et les phrases vivent longuement avant qu'on ne les trace sur la feuille de notre écritoire.
" 18 mai 2007 - notes éparses :
Petite excursion dans " Abîmes " de P. Quignard, je notais, le 28 octobre 2003, après avoir subit une nuit diabolique : " Chaque époque est la plus merveilleuse. Chaque heure est la plus profonde. Chaque livre plus silencieux. Chaque passé plus profus ( profond ). "
Je vis une époque merveilleuse.
Tu es une heure profonde ( Jondo ).
Chacune de nos rencontres sont silencieuses.
Chaque instant plus profond.
Je vis un instant fabuleux.
Tu es un instant propice.
Chacun de tes gestes est musical.
Je ne sais ce que nous réserve le temps,
mais employons-nous à l'apprivoiser,
employons-nous à en vivre chaque fragment.
19 mai 2007
Notre sagesse partagée n'a pas fini de nous étonner.
Les mots que nous partageons ne risquent pas de vieillir ".
Ce même jour, un peu plus tard, dans la paix de la rue des Martinets :
" ... Mais, pour tout ce que nous saisissons par l'intelligence, ce n'est pas une voix qui résonne au-dehors en parlant, mais une vérité qui dirige l'esprit de l'intérieur que nous consultons, avertis peut-être par les mots pour le faire. Or celui qui est consulté enseigne le Christ dont il dit qu'il habite dans l'homme intérieur, c'est-à-dire la Vertu immuable de Dieu et sa Sagesse éternelle que toute âme raisonnable consulte, mais qui ne se manifeste à chacun qu'autant qu'il peut la saisir selon sa propre volonté, mauvaise ou bonne. Et, s'il arrive de se tromper, ce n'est pas la faute de la Vérité consultée, de même que ce n'est pas la faute de la lumière extérieure si les yeux du corps se trompent souvent, lumière que nous avouons consulter au sujet des choses visibles pour qu'elle nous les montre autant que nous sommes capables de les voir. " (1)
Je suis dans la volonté du saisissement.
à suivre
Philippe Chauché
(1) Le Maître / Dialogues philosophiques / Saint Augustin / Bibliothèque de la Pléiade / Gallimard
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J'ose avancer dans cette féerie pour vous souhaiter de bonnes fêtes ...
RépondreSupprimerEntre clair et obscur : flou, transparence, apparition-disparition, magie des réapparitions colorées.
RépondreSupprimerIls sont en mouvement, dansent, s’animent, se déplacent, se tournent, se retournent, minutieusement enregistrés, quoi qu’un peu embrumés, voire embourbés, mais prêts à redémarrer. Le froid signalé, nécessite un préchauffage, afin d’ajuster, de maintenir, de stabiliser, de renforcer la machine qui broute, cale, et s’arrête. Délicat chatouillement du starter, une position à trouver, puis… quelques voyages, jusqu’au jumping : lumineuse envolée. Les voilà qui renaissent, accentués de couleurs, du bleu, du vert, du rouge, du jaune, de l’orange, des formes, des traits tirés, l’ordre des importances graduellement mémorisé, aucun effaceur comme clef, laisser les erreurs marquées afin de les corriger, des règles à respecter, des demandes à formuler, puis les relier, les recopier, les connaître, les réciter, les diversifier, les réinventer… Tous furent prononcés, répertoriés, entendus, contenus, ils peuvent se dérouler, avancer, cheminer, ces mots blancs sur le tableau noir. Zoé