samedi 11 décembre 2010

Ainsi va le Temps (26)


Le blanc est souvent la couleur préférée des communistes balnéaires.

" Je pourrais dire de moi que je suis un enfant des vagues et du cri des mouettes "

A. P. de Mandiargues.

à suivre

Philippe Chauché


2 commentaires:

  1. Ce qu'il y a de très amusant c'est le livre qu'il a entre les mains, "l'art d'aimer" d'Ovide paru vers l'an 1.
    C'est une œuvre en vers et en latin dont le but est de donner des conseils de séduction aux amants dans le sens littéral du mot "amant".
    En voici deux courts extraits traduits, histoire de nous amuser avec ces "recettes" d'un autre temps, dont on ne saura jamais si leurs "réalisations", si "réalisations" de la part du lecteur il y a eu, ont gagné les effets escomptés.

    "Moyens de plaire [1,263-768]

    Jusqu'ici ma muse, portée sur un char aux roues inégales, t'a indiqué les lieux ou tu dois tendre tes filets et choisir une maîtresse. Maintenant, je vais t'apprendre par quel art tu captiveras celle qui t'a charmé; c'est ici le point la plus important de mes leçons. Amants de tous pays, prêtez à ma voix une oreille attentive; et que mes promesses trouvent un auditoire favorable.


    Occasions de savoir [1,485-502]

    Cependant, si tu rencontres ta maîtresse couchée dans sa litière, approche-toi d'elle, comme sans y penser; et, de peur que vos paroles n'arrivent à des oreilles indiscrètes, [1,490] explique-toi, autant que possible, d'une manière équivoque. Dirige-t-elle ses pas incertains sous quelque portique ? tu dois t'y promener avec elle. Tantôt hâte-toi de la devancer; tantôt, ralentissant ta marche, suis de loin ses pas. Ne rougis pas de sortir de la foule et de passer d'une colonne à l'autre pour te trouver à ses côtés. Ne souffre pas surtout que, sans toi, elle se montre au théâtre dans tout l'éclat de sa beauté. Là, ses épaules nues t'offriront un spectacle charmant. Là, tu pourras la contempler, l'admirer à loisir; [1,500] là, tu pourras lui parler du geste et du regard. Applaudis l'acteur qui représente une jeune fille; applaudis encore plus celui qui joua le rôle de l'amant. Se lève-t-elle, lève-toi; tant qu'elle est assise, reste assis, et sache perdre ton temps au gré de son caprice.

    La tenue [1,503-522]

    D'ailleurs renonce au futile plaisir de friser tes cheveux avec le fer chaud, ou de lisser ta peau avec la pierre-ponce. Laisse de pareils soins à ces prêtres efféminés qui hurlent sur le mode phrygien des chants en l'honneur de Cybèle. Une simplicité sans art est l'ornement qui convient à l'homme. [1,510] Thésée, sans ajuster sa chevelure, se fit aimer d'Ariane; Phèdre brilla pour Hippolyte, quoique sa parure fût simple; Adonis, cet hôte sauvage des forêts, gagna le cœur d'une déesse.

    Aime la propreté; ne crains pas de hâler ton teint aux exercices du Champ de Mars. Que tes vêtements, bien faits, soient exempts de taches. Ne laisse point d'aspérités sur ta langue, point de tartre sur l'émail de tes dents. Que ton pied ne nage pas dans une chaussure trop large. Que tes cheveux, mal taillés, ne se hérissent pas sur ta tête; mais qu'une main savante coupe et ta chevelure et ta barbe. Que tes ongles soient toujours nets et polis; [1,520] que l'on ne voie aucun poil sortir de tes narines; surtout que ton haleine n'infecte pas l'air autour de toi, et prends garde de blesser l'odorat par cette odeur fétide qu'exhale le mâle de la chèvre."

    Ces conseils sur "la tenue" semblent être également des principes employés par vos personnages du communisme balnéaire !
    Vous ne trouvez pas ?

    Bien à vous.

    RépondreSupprimer
  2. Cruelle ironie, chère Mathilde, quand on sait quelles furent les relations entre André Pieyre de Mandiargues et Bona.

    RépondreSupprimer

Laissez un commentaire