"... plusieurs, dit l'Académie, écrivent désir et prononcent de-zir / 1. Envie d'obtenir, d'avoir quelque chose. Ma troisième maxime était de tâcher toujours plutôt à me vaincre que fortune, et à changer mes désirs que l'ordre du monde, et généralement de m'accoutumer à croire qu'il n'y a rien qui soit généralement de m'accoutumer à croire qu'il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir que nos pensées. Desc. Méth. III, 4. C'est en la paix que toutes Succèdent selon nos désirs ; Comme au printemps naissent les roses, En la paix naissent les plaisirs, Malh. III, 2. Le désir de l'immortalité est le plus violent aussi bien que le plus fort de tous nos désirs, Patru, Plaidoyer 12, dans Richelet. Comme notre esprit... Toujours vers quelque objet pousse quelque désir, Corn. Cinna, II, 1... " Émile Littré / Dictionnaire de la langue française.
Écrivant désir, j'écris vie.
Écrivant la vie, j'écris désir.
" Le soleil levant m'envahit le cerveau, serein, comme libéré d'un poids d'angoisse qui depuis des mois et des mois me faisait tressaillir à la moindre ombre, au moindre bruit, et un calme jamais éprouvé m'envahit. J'ai envie de sortir, de courir dans ce soleil joyeux qui répète : tu es libre. Douceur de ne plus attendre, de ne plus dépendre d'une autre volonté. Personne ne m'enlèvera plus cette douceur, Mattia. Au bords du sentier des fleurs minuscules ont percé, en une nuit ? Et moi, prise par ta volonté, vieux Carmine, je n'ai pas senti le travail du printemps qui frappait contre la terre pour sortir ? " (1)
Il écrit dans le calme solaire de ce matin d'hiver, le bleu du ciel se reflète sur son écritoire, sa bibliothèque déborde de marées éclatantes, de brises de mots, de vagues de phrases, belle façon se dit-il d'aborder cette nouvelle journée, entre désir et silence.
" J'ai tout de suite adoré la légère senteur de chicorée de sa peau - peut-être parce que c'était une senteur sèche, l'essence même de son épiderme de métisse, rien qui vienne des sécrétions accidentelles du corps, sueur ou autre. Elle était d'une propreté rayonnante, et, peut-être pour l'avoir rencontrée au bord de la mer, pour toutes les plages, aussi, où elle m'entraîna par la suite, si j'avais dû la classer dans un panthéon, j'en aurais fait volontiers une divinité de l'eau. " (2)
Il se dit, qu'il écrira toujours sur le désir, cet art d'être dans l'Instant, absolu mouvement intérieur, je suis dans le désir, et j'embrasse tout l'or du temps.
à suivre
Philippe Chauché
(1)L'art de la joie / Gollarda Sapienza / traduct. Nathalie Castagné / Viviane Hamy
(2)Amour noir / Dominique Noguez / L'Infini / Gallimard
mercredi 14 janvier 2009
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Et chez Freud, le désir...
RépondreSupprimerLe désir brulant évinçant par là même...la tiède indécision ! M.
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