" On ne sait quand un plaisir pourpré
A être seule avec son eau distend le rire
Ouvre les jambes crues depuis longtemps fermées
Un estuaire que le poil fumant sépare
En déplaçant la position même du secret
Le sexe merveilleux qu'elle brise et retient
Qui la blesse toujours ; et l'eau inattendue
L'attend comme si cette eau noire était nue
Tant de chaleur bouillonne au carrefour
Suzanne retient l'eau arrière et se voit nue
Tant de vapeur remue avec les feuilles fraîches
Qui sont d'accord ! tant de puissant baiser
Se souvient et d'anciennes larmes s'accrochent
Tant de fauve pénètre leur délicatesse
Que Suzanne au pli profond du vert se meurt
Où rien ne joue que la tendre et tendre impudeur. " (1)
à suivre
Philppe Chauché
(1) Suzanne au bain / Matière céleste / Pierre Jean Jouve / Poésie / Galllimard / 1995
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