" Je revois encore, au-dessus de sa cravate mauve, soyeuse et gonflée, le doux étonnement de ses yeux auxquels elle avait ajouté sans oser le destiner à personne mais pour que tous pussent en prendre leur part un sourire un peu timide de suzeraine qui à l'air de s'excuser auprès de ses vassaux et de les aimer. Ce sourire tomba sur moi qui ne la quittais pas des yeux. " (1)
Le saisissement d'un regard lui en disait plus que toute parole, pense-t-il, le regard souvent ignore qu'il fondera un jour le mot, la phrase, le roman, un regard écrit la recherche du Temps.
à suivre
Philippe Chauché
(1) Du côté de chez Swann / Marcel Proust / Gallimard / 1987
RépondreSupprimerIl manque un 'tous' avant le 'pussent'.
Je vais vraiment finir par croire que vous le faites exprès d'ainsi tester mon œil ! ;-)
Cédric ou la délicatesse même...
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RépondreSupprimerVous avez raison, s'il y a bien une chose que je ne suis pas, c'est délicat...
Délicat. Et sophiste en plus !
RépondreSupprimerMais attention :
"Souvent les personnes délicates c'est des personnes qui peuvent pas jouir."
Céline (Mort à crédit)
RépondreSupprimerPourquoi 'sophiste' ?
À votre ironie, j'ai simplement répondu par une autre figure de style. ;-)
Et puis, juger de la délicatesse dont fait preuve ou non quelqu'un, n'engage que soi-même, n'est-il pas ?
Au reste, seuls les susceptibles voient de l'indélicatesse là où il n'y a que des mots sans apparat.
Cédric, il n'y avait aucune ironie dans mon propos. J'ai pensé réellement que votre remarque ("il manque un tous..." était formulée délicatement.
RépondreSupprimerLe reste ensuite, c'est bien sûr pir de rire...
"pour" au lieu de "pir".
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RépondreSupprimerAlors au temps pour moi, chère Larissa. Voilà en tout cas la méprise dissipée ! :-)
Les mots nous jouent des tours, toujours, vous avez raison : rions-en ! ;-)