samedi 8 mars 2008

Eclats de Chine

" Montagne - vide / n' - apercevoir - personne
Seulement - entendre / de l'homme - voix - résonner
Retour - rayon / pénétrer - profondeur - forêt
A nouveau - briller / vert - mousse - au-dessus. " (1)

" La lune se lève, les oiseaux se nichent - c'est fini :
Dans le silence assis - la forêt vide.
A ce moment le monde de la conscience est paisible,
On peut jouer du luth non décoré.
Limpidité et froideur viennent de la nature du bois,
Calme et détachement s'accordent au coeur de l'homme (...)
Le son se prolonge - tous les mouvements cessent ;
La mélodie s'achève : la nuit d'automne s'approfondit. " (2)



Les éclats de vie épandent leur poudre d'or sur ma peau.
Et je m'envole brillant d'eau et de lumière.
Les éclats de joie affermissent mes muscles.
Et je me dérobe aux sombres pensées pour n'embrasser que le temps.

La Chine, toujours la Chine me disent-il, l'amour du temps, toujours l'amour du temps ajoutent-ils, c'est pourtant simple : corps en suspens, liberté absolue de l'état, musique silencieuse, amour permanent, pleurs ignorés, peurs abandonnés, chantages rayés, question d'esthétique et d'éthique, simplement.

Que mille pensées fleurissent sous tes pas d'ange.

à suivre

Philippe Chauché

(1) Wang Wei / in Eloge de la fadeur / A partir de l'esthétique de la Chine / François Jullien / Biblio essais / Le Livre de Poche
(2) Bo Juyi " Le luth à cinq cordes " in d°

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