
Lorsqu'il lisait, les aiguilles des montres suspendaient leur mouvement circulaire, lorsqu'il lisait les heures doutaient de leur existence, le temps reprenait corps, il s'accordait au mouvement de ses lèvres, à ses respirations, aux marées de mots qui s'élevaient dans le jardin d'été. Lorsqu'il lisait il s'élevait, et les arbres accompagnaient son ascension par le vert sombre de leurs feuilles. Il lisait le temps passé au présent, et le présent des temps oubliés, la vie foisonnait et fleurissait sous les vagues de ses mots illuminés.
à Paul Célan
Que mille mots de printemps fleurissent ta chambre.
à suivre
Philippe Chauché
(1) Yannick Haenel / Cercle / Gallimard / L'Infini
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