vendredi 7 septembre 2012

Celui qui Voit


" Je revois encore, au-dessus de sa cravate mauve, soyeuse et gonflée, le doux étonnement de ses yeux auxquels elle avait ajouté sans oser le destiner à personne mais pour que tous pussent en prendre leur part un sourire un peu timide de suzeraine qui à l'air de s'excuser auprès de ses vassaux et de les aimer. Ce sourire tomba sur moi qui ne la quittais pas des yeux. " (1)

Le saisissement d'un regard lui en disait plus que toute parole, pense-t-il, le regard souvent ignore qu'il fondera un jour le mot, la phrase, le roman, un regard écrit la recherche du Temps.

à suivre

Philippe Chauché


(1) Du côté de chez Swann / Marcel Proust / Gallimard / 1987

8 commentaires:


  1. Il manque un 'tous' avant le 'pussent'.

    Je vais vraiment finir par croire que vous le faites exprès d'ainsi tester mon œil ! ;-)

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  2. Cédric ou la délicatesse même...

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  3. Vous avez raison, s'il y a bien une chose que je ne suis pas, c'est délicat...

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  4. Délicat. Et sophiste en plus !
    Mais attention :
    "Souvent les personnes délicates c'est des personnes qui peuvent pas jouir."
    Céline (Mort à crédit)

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  5. Pourquoi 'sophiste' ?

    À votre ironie, j'ai simplement répondu par une autre figure de style. ;-)

    Et puis, juger de la délicatesse dont fait preuve ou non quelqu'un, n'engage que soi-même, n'est-il pas ?

    Au reste, seuls les susceptibles voient de l'indélicatesse là où il n'y a que des mots sans apparat.

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  6. Cédric, il n'y avait aucune ironie dans mon propos. J'ai pensé réellement que votre remarque ("il manque un tous..." était formulée délicatement.
    Le reste ensuite, c'est bien sûr pir de rire...

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  7. Alors au temps pour moi, chère Larissa. Voilà en tout cas la méprise dissipée ! :-)

    Les mots nous jouent des tours, toujours, vous avez raison : rions-en ! ;-)

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