Vous croisez Homère et très vite Pascal s'invite, accompagné de Casanova et de Haydn - quel roman ! - vous vous souvenez de Bordeaux et Venise vous invite - villes galions - , Mozart est là - comment vivre sans lui ? - et Confusius, Manet, Céline, Sartre, se glissent dans les pages infinies que vous dessinez, et vous levez votre verre de Haut-Brion au corps qui chante, autrement dit, à la main qui danse, à l'oreille qui écrit :
" Allons, il est temps de ramasser les os du héros sur le bûcher, de les enfouir dans un coffre d'or, et de placer celui-ci au creux d'une tombe, laquelle, à son tour, sera couverte de larges pierres plates. Fin de l'immense Iliade, livrée au temps jusqu'à nous. "
" Ce mathématicien se prend pour Dieu en personne, son infinie nous effraie, nous brutalise, nous viole. Il réintroduirait le désespoir parmi nous, fragiliserait notre démocratie en crise, nous terroriserait en nous parlant du néant. Laissez-nous tranquilles avec vos questions absurdes, nous nous sommes donné les philosophes qu'il faut, ils sont modestes, eux, résignés, concrets, à notre mesure. "
" Comment ne pas être jaloux de Casanova ? Il a tout pour plaire, donc pour déplaire. Cette jalousie inévitable a surtout frappé les metteurs en scène, et c'est normal. Casanova, dont la vie est un film permanent, écrit, est l'anti-cinéma même. "
" A partir de 1780, le grand Mozart commence. Voici ce qu'il dit de son propre opéra Idoménée : " J'ai la tête et les mains si pleines du troisième acte qu'il ne serait pas impossible que je me transforme moi-même en troisième acte. " Sa vie est un opéra fabuleux. "
Il se dit qu'il pourrait ainsi poursuivre, copier phrases à phrases tout ce que le livre lui livre, il pourrait aussi se livrer à un bel exercice critique façon Télérama ou Libération - le néant est aussi de papier ! - mais il préfère en lire à voix haute quelques pages à une jeune femme attentive, piquante et plaisante, exercice de méditation verticale.
à suivre
Philippe Chauché
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