mercredi 6 février 2013
Nocturnes
" Le temps d'un vertige est souvent le vestige d'un temps passé.
Apprendre à devenir insomniaque à la vie.
S'avancer jusqu'à la falaise de ses croyances et ne pas hésiter à faire un pas de plus.
Se maintenir à l'orée de tout espoir.
Perdre beaucoup de temps à se maintenir à flot.
Ne servir à rien ni à personne, c'est en somme son programme.
Tout rêve s'envole lorsque le soleil se couche.
L'ivresse n'est jamais une posture.
Être à la hauteur de sa propre imposture.
Cultiver une distance maladive.
Passer du Paradis à l'Enfer comme si de rien n'était.
Perdre son souffle dans des futilités.
Jouer sa mort aux dés.
Ne jamais douter de l'inutilité de ses masques.
Faire de ses inconséquences des musiques mineures.
Passer inaperçu pour être vu.
Ses seules attentions : la langue française. " (1)
à suivre
Philippe Chauché
(1) Nocturnes / Prince Léopold de Sardaigne / Éditions du Sommet / 1973
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J'aime beaucoup ces phrases !
RépondreSupprimerJe suis un homme qui aime les belles phrases.
Merci cher Cédric.
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RépondreSupprimerEn les relisant, je remarque que l'accent sur le "dés" n'est pas le bon ( s'il est bien fait uniquement référence ici au "jeu de dés" et non à la préposition "dès". )
Dites-moi cher Philippe, "Prince Léopold de Sardaigne", c'est vous ?
Ne jamais douter de l'inutilité de ses questions.
Parfois se sent îlien.
RépondreSupprimerBien à vous cher Cédric.
Philippe Chauché