Rares sont les toreros qui s'accordent à la fois à l'art gracieux et profond du toreo andalou et à celui plus âpre du combattant, " Diego Valor ", l'homme aux mille blessures, qui ne cessa de croiser la soie avec Paco Camino, comme il croisa des Miura, chats noirs aux griffes acérées et aux réflexes de tigres, vient de poser sa montera, le mauvais vent l'a retournée, le cercueil bras ouvert l'accueille, ses taureaux ce soir fixent la lune, une demi-véronique s'y dessine en ombre portée comme une dernière offrande à la vie.
à suivre
Philippe Chauché
Nous avions parlé, il avait une voix douce, généreuse et un peu fatigué aussi.
RépondreSupprimerCe jour-là il me ramenait vers mon enfance, quand je le regardais déployer son papillon de toile sur le sable.
Avec lui il emporte un petit morceau de ses années lumières, où l'ordinaire de mes dimanches, devenait dans les gradins, un extra-ordinaire.
Que descanse en paz!