" Sade à la fin nargue ici ses bourreaux ;
Il a passé les flots de l'onde noire.
Mais malgré nous, ô pédants infernaux,
Malgré vos cris, ses honnêtes travaux
Iront sans vous au temple des mémoires.
Il en fit assez pour sa gloire
Et beaucoup trop pour son repos. "
Mon Épitaphe - D.A.F. de Sade
Chère Philippe,
RépondreSupprimerJ'imagine à quel point vous devez renâcler à vous plier à l'exercice annuel des "bons voeux", toutefois je souhaitais vous témoigner ici le plaisir que j'ai eu tout au long de 2011 à vous lire et à nos échanges virtuo-épistolaires.
Joyeuses fêtes de Noël, pour le coeur, les papilles et l'esprit. Des lumières plein la tête et l'étincelle de l'enfance encore au coin des yeux.
Je vous embrasse
Maia
Je ne peux que souscrire à cet extrait du Portefeuille du marquis, l'ayant également repris.
RépondreSupprimerSauf que Sade est devenu fou parce qu enfermé.
RépondreSupprimerQu auraient été ses mots, ses pensées s il avait été libre??????
Tandis qu'ils s'en retournaient dans la province du « Mont Pelé » – situé près du Fleuve Bleu en amont de Nankin –, Lin-Tsi et son assistant repassèrent, une fois encore, devant la salle où se tenait Long-kouang.
RépondreSupprimerPrêtant d'abord l'oreille, l'assistant dit ensuite à Lin-Tsi : « Quelqu'un dans l'assistance de Long-kouang a demandé ce que le Marquis – celui de la province du sud – aurait écrit s'il n'avait pas été emprisonné. »
Lin-Tsi répondit : « Tu n'as qu'à leur donner le poème qui suit. Dis-leur que c'est une poésie de l'époque des Thang, traduite dans leur langue par un autre Marquis, le Marquis d'Hervey-Saint-Denys ; cela fera toujours son effet. Et cela leur donnera une idée. »
Le moinillon lut le poème et fit remarquer : « Mais ce n'est pas une poésie de l'époque des Thang ! »
« Qui ira vérifier ! Donne-leur toujours ! »
« Avec toutes ces fêtes, dois-je souhaiter quelque chose à l'assistance ? » demanda encore le moinillon. Lin-Tsi tenta de l'attraper pour le battre, mais sans succès…
CE QUE VOUS APPELEZ RÉSURRECTION
Ondulante
Lente
Reptile
Subtile
Vous me constrictez
Dans une merveilleuse danse
Qui nous mène
Éperdus
Abandonnés
Moi
En extase
Les bras derrière la tête
Croisés...
A genoux derrière vous
Les yeux à demi clos
J'entrevois seulement
Le merveilleux du monde
Comme un soleil
Qui pénètre notre chambre
Par les rideaux à demi fermés
Dans cette transe
Ardente
Jouissante
Abandonnée
Vous êtes pour moi
Le miracle de la féminité
Et j'amplifie
Sans y penser
Vos ondulations savantes
Lascives ferventes
Et inspirées
De cette même grâce
D'abandon lascif ardent chaloupé
Qu'en moi vous provoquez
Tous ces beaux mouvements
De l'amour
Qui se provoquent et se répondent
Dans la délicatesse et la puissance d'autorité
Composent à ce moment
Le plus extatique duo
Que nous ayons jamais formé
Subtile
Tactile
Ondulante
Lente
Profondément pénétrée
De cette ardeur
Sensible gourmande
Savante extasiée
Que je vous rends
Dans le caressement
Spontané
Que vous faites
En moi
Danser
Nous jouissons
Longtemps
– Tout savourant
Immodérés –
Du miracle de la pure sensation
Et de la sensation du pur miracle
Ce qui est très particulier
Subtile
Tactile
Ondulante
Lente
Savante
Abandonnée
En transe
Aimante
Débordée
Vous jouissez
Rugissante
Du miracle d'aimer
Et nous tonnons
En chœur et de toute notre âme
Dans l'absolu silence du monde
Ici absolument tendrement ensoleillé d'automne
De notre infinie puissance d'exister
Mais vous quel miracle
M'a fait vous rencontrer ?
Vous
Si tendre
Si puissante
Si puissamment
À la grâce du monde abandonnée…