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| photo Claude Nori |
" (Ainsi), la durée idéale du baiser se situe quelque part entre la lâcheté et la politesse, entre le procédé dilatoire et la sèche convention. On ne s'embrasse qu'aussi longtemps qu'on est capable de se donner. " (1)
" Donnez-moi votre bouche ! ", que n'a-t-on entendu telle supplique, note-t-il, comme si une bouche pouvait se donner, alors que tout observateur avisé sait qu'il peut pour le mieux la prêter l'instant de ce baiser tant attendu ; on prête comme l'on joue, ajoute-t-il, et il n'y pas de jeu plus réjouissant qu'un baiser, jeu du chat et de la souris, où l'on apprend à faire ses griffes, ce qui sera fort utile lorsque l'on passera à des choses que l'on dit plus sérieuses, l'avantage du baiser c'est qu'il n'est pas très sérieux, et c'est ce qui fait son charme ; que le baiser ait parfois déserté le terrain de l'amour, rien de surprenant, la déferlante sexuelle à capuche n'a que faire de ce jeu amusant, ce qui finalement n'a que peu d'impact sur ce que nous sommes, notre rire est un arc tendu et notre une langue bien pendue.
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| Auguste Rodin 1840-1917 |
" Par comparaison, le baiser est au souffle coïtal comme une petite musique de chambre, un genre mineur, un art de l'étouffement. " (1)
à suivre
Philippe Chauché
(1) Contribution à la théorie du baiser / Alexandre Lacroix / Autrement / 2011
La première fois, du premier baiser...
RépondreSupprimerUn délicieux goût de demain au bord des lèvres.
La dernière fois, du dernier baiser.
Un délicieux goût d'hier au bord de ma mémoire.
Belle soirée Philippe, et un petit mot de Lord Byron pour conclure:
"Chaque baiser est un tremblement de terre" .
Depuis une belle vallée j'ai, pourtant, envie de crier : le baiser n'est jamais qu'une métaphore de l'acte d'amour, autrement dit de faire l'amour et dans cette expression il y a le mot "amour" qui n'est pas, vous en conviendrez, le moindre mot ! Paradoxalement, il y en a certains qui donnent un baiser comme s'ils allaient acheter une laitue, c'est à dire sans conviction et surtout sans amour ! Et puis il en existent d'autres pour qui épouser profondément les lèvres n'est pas anodin, au point de retarder cet instant crucial, magique, pendant des jours et des jours, voire des semaines, comme pour peut être en mieux savourer toute sa dimension extraordinaire ! Magique je vous dit ! Certainement frustrant, mais inoxérablement fantastique ! D'ailleurs, est ce que fantastique a la même racine que "fantasme" ? Peu importe n'est ce pas puisque je vous dit qu'il n'y a rien de tel qu'un baiser !
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RépondreSupprimerMaïa, un goût délicieux de demain, dites-vous, un goût d'hier, ce qui vous en conviendrez est de même essence, comme un sonnet de Quevedo :
RépondreSupprimer"... Si mes paupières, Lisi, étaient des lèvres,
Baisers seraient les rayons visuels
De mes yeux, car aigles immenses ils fixent
Le soleil, et baiseraint plus que verraient..."
Anonyme, le baiser n'est de rien la métaphore, il existe par lui même, ce qui rend son absence parfois toute aussi surprenante que sa présence, il demande l'élégance du détachement, et ce ne sont pas des salades !
Bien à vous
Philippe Chauché
Moi, je ne veux pas la ramener mais dans vos réponses je trouve une grande inéquité de traitement entre Maïa et anonyme. Depuis ma loge de concierge je m interroge: soit vous détestez les lettres anonymes, soit vous avez identifié le secret scripteur et ne l appréciez pas plus que ça, soit vous savez aussi qui il est et vous lui faites payer quelque chose car votre réponse est ambigüe en Diable et d' une familiarité inhabituelle pour ce que j ai pu lire dans vos pages. Cela dit, ce n etait qu un exercice du niveau BTS conciergerie, et une fois que j ai dit ça, je n ai rien dit.
RépondreSupprimerBien à vous
Esprit de l escalier, somme toute normal pour une concierge, peut etre connaissez vous anonyme et votre propos d' apparence rugueuse n est en fait qu une private joke?.... Auquel cas, contrite je vous prie d' accepter mes excuses. Je touche là aux limites de la légitimité dans les itinérantes.
RépondreSupprimerBien à vous
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RépondreSupprimerDepuis une belle vallée mon orthographe m'a joué des tours, une faute d’inattention car j'aurais dû écrire "existe" au singulier et non au pluriel !!!
RépondreSupprimerMais j'imagine qu'ici l'auteur de ce blog s'en fiche pas mal, mon contenu ayant eu l'air d'avantage de l'agacer que d'y voir un certain enthousiasme juvénile poétisé avec une pointe d'humour, alors l'orthographe... !!!
J'aurais mieux fait de citer toute un chapitre d'un auteur connu pour paraitre intelligente, cultivée et intéressante !!!
Finalement, qui pourrait se soucier d'une personnalité singulière qui pense par elle même sans faire de chichi et de vulgaires approches de séduction ?
Mais il est vrai que lorsqu'on est quelqu'un d'important on n'a pas envie d'user d'élégance avec un anonyme dont on ne connait pas même pas le rang social !
Si ce sont le pouvoir et le sexe qui font tourner le monde, je n'ai plus qu'à me retirer, mais sans regret !!!
Ne fais pas Alceste, Anonyme, tu as une belle énergie et ne te laisse pas impressionner par les jeux sociaux! Reste comme tu es, qui voudra te trouvera.
RépondreSupprimerMonsieur Chauché, j abuse de vos pages blanches et vous prie d' excuser mes intempestives incursions mais il semble qu Anonyme a mal et c est un tout petit peu plus fort que moi.
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RépondreSupprimerCri de la Vega : pour me trouver on me trouve toujours, le tout étant que moi j'estime l'autre suffisamment à la hauteur pour avoir envie de rester !!!
RépondreSupprimerQuant à ma "belle" énergie elle ne me permet pour l'instant que de vérifier que tout n'est qu'une illusion !!!
J'ai plus que mal, avoir mal c'est encore se sentir vivant !!!
Je suis désenchantée !!!