" On est naturellement porté à croire qu'un homme qui parle très peu n'est pas un grand génie, et qu'un autre qui parle trop est un homme étourdi, ou un fou. Il vaut mieux passer pour ne point être un génie de premier ordre, en demeurant souvent dans le silence, que pour un fou, en s'abandonnant à la démangeaison de trop parler. " (1)
à suivre
Philippe Chauché
(1) L'Art de se taire / Abbé Dinouart / Jérôme Millon / 2011
L'art de se taire, l'art de se taire, facile de laisser les autres monter au créneau en se terrant sous l allure de se taiRe avec de grands R, airs! Génie? Crétin? Mais que sont ces valeurs surannées? Où est l'émotion? Où est le partage? Où est l'aventure? Ok, je suis abrupte, et alors? Au moins je ne suis pas étriquée dans la posture empesée qui, pour le paraitre, confisque,..... Ben en fait on ne sait pas quoi puisque pour se taire les muets cadenassent les possibles. Les fous sont la poésie et si parfois on a mal à eux, ce n'est pas davantage qu'à ceux qui , par la retenue de l'expression des sentiments, stérilisent. Quand elle est morte, la mère de mon mari a dit a son fils : "pourquoi ru pleures, c'est pas roi qui meurs, c'est moi". Effectivement elle est morte mais elle a empêché son fils de lui dire qu'il l'aimait. Elle etait toute pétrie de la retenue bas alpine. D'aucuns trouveront cela pittoresque. Si dans un sens je leur donne raison, je trouve que c'est encore plus pitoyable.
RépondreSupprimerBien à vous
Sans les moufles et pas au feu rouge, lire "pourquoi TU pleures, c'est pas TOI qui meurs"
RépondreSupprimerBien à vous
Cri : ce n'est pas moi une grande bavarde qui adore échanger qui vais te dire que tu as tort de t'emporter ainsi !!! Je comprends tout à fait ton point de vue, dans le sens où nous allons tous mourir un jour et qu'il serait bien regrettable avant de trépasser de ne pas pouvoir dire à ceux qu'on aime toute l'affection qu'on éprouve pour eux.
RépondreSupprimerEt si dans certains cas il est nécessaire, ou plutôt impossible de faire autrement que de se taire, par pudeur, par peur, peut être aussi pour instaurer un certain mystère, pour je ne sais encore quelle raison légitime, il est aussi indispensable d'exprimer au moins l'essentiel. Et si les actes comptent bien plus qu'une parole, un mot sincère ne fait jamais de mal non plus. La sagesse voudrait que tout soit une question de dosage, mais on ne peut pas non plus forcer certains tempéraments à montrer autre chose que ce qu'ils peuvent. Dans ton cas et le mien il est évident que nous préférons de loin passer pour des folles dingos plutôt que d'avoir à étouffer avec nos propres ressentis. Mais, tout le monde n'est pas fait de la sorte et si les paroles sont bien plus importantes que les écrits d'après notre grand ami Jacques (Lacan), je dirais que chacun fait ce qu'il peut, même si le silence peut engendrer parfois pas mal d'incompréhension, de doute et voire de souffrance.
Ceci dit, pas mal d'auteurs ont écrit sur le silence dont notamment Marcel Proust, Charles Baudelaire, pour ne citer qu'eux, donc on peut aussi y trouver ,faute de s'y délecter tout le temps en ce qui nous concerne en tout cas, une certaine beauté !
Je t'embrasse ma belle !!!
Monsieur Chauché je vous souhaite bien le bonjour et je vous remercie de nous donner encore à matière à mon amie et moi même de nous exprimer largement sur une publication dédiée au silence !!!
Toujours et encore les paradoxes de la vie !!!
Bien à vous.
J'ai décidé de me taire et ça va faire du bruit !
RépondreSupprimerAh, j'oubliais, Monsieur Chauché, cela serait logique que vous ne nous répondiez pas, comme il serait paradoxale et surtout amusant que vous fassiez le contraire !!! Avec la dernière proposition le tout serait ainsi bouclé !!!
RépondreSupprimer(Silence amusé !!!)
"paradoxal" pardon !!!
RépondreSupprimerMathilde, je crois que Larissa a tout compris. en effet, investissant l'agora je vitupère après le mutisme mais ke ne perds pas de vue qu'il y a les mots et il y a le langage. Tu es bien placée poir savoir que c'est "bien plus que des mots". Alors c'est brai que le silence peut être langage mais comme le souligne le texte sélectionné par notre hôte, il peut être sujet à mauvaise interprétation. Et sincèrement, il est des fois où l'enjeu est trop gros, le risque de la perte ou du malentendu trop important. Alors, poir ma part, tu le sais, je préfère l'option basique du bla bla bla que je me reprends très souvent dans la figure, comme quoi, je suis plus c.. Qu'un rat de laboratoire puisque eux ne se font pas avoir 3 fois.... Mais comme tu le dis aussi, on ne se refait pas même si on peut tenter de progresser. D' ailleurs, té, vé, je me tais.
RépondreSupprimerMerci monsieur Chauché de votre muette hospitalité, les filles, des bises
Bon, moi je ne corrige même plus mes faites, c'est dit, j'invente un langage le dig'Iphone
RépondreSupprimerL'art de se taire c'est aussi pour notre cher abbé l'art du corps, et de son mouvement silencieux, le silence est une phrase qui en train de se lever comme une vague au large de Biarritz, bien heureux celui qui la "prendra", le silence est une arme secrète, une secousse, parfois une insulte et au bout du compte une révolution permanente - je reviens toujours d'où je suis parti -, le silence est l'art des vaches, je rumine avant de m'élancer et de frapper, disait-elle !
RépondreSupprimerBien à vous
Philippe Chauché