vendredi 23 décembre 2011

En Passant (6)









" Sade à la fin nargue ici ses bourreaux ;
Il a passé les flots de l'onde noire.
Mais malgré nous, ô pédants infernaux,
Malgré vos cris, ses honnêtes travaux
Iront sans vous au temple des mémoires.
Il en fit assez pour sa gloire
Et beaucoup trop pour son repos. "
Mon Épitaphe - D.A.F. de Sade















" Il y avait à Athènes une loi qui séparait l'homme 
de l'opinion qu'il annonçait, et l'auteur de l'ouvrage
qu'il publiait. "
Cahier 1 - Portefeuille  - D.A.F. de Sade

à suivre

Philippe Chauché  

4 commentaires:

  1. Chère Philippe,
    J'imagine à quel point vous devez renâcler à vous plier à l'exercice annuel des "bons voeux", toutefois je souhaitais vous témoigner ici le plaisir que j'ai eu tout au long de 2011 à vous lire et à nos échanges virtuo-épistolaires.
    Joyeuses fêtes de Noël, pour le coeur, les papilles et l'esprit. Des lumières plein la tête et l'étincelle de l'enfance encore au coin des yeux.
    Je vous embrasse
    Maia

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  2. Je ne peux que souscrire à cet extrait du Portefeuille du marquis, l'ayant également repris.

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  3. Sauf que Sade est devenu fou parce qu enfermé.
    Qu auraient été ses mots, ses pensées s il avait été libre??????

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  4. Tandis qu'ils s'en retournaient dans la province du « Mont Pelé » – situé près du Fleuve Bleu en amont de Nankin –, Lin-Tsi et son assistant repassèrent, une fois encore, devant la salle où se tenait Long-kouang.
    Prêtant d'abord l'oreille, l'assistant dit ensuite à Lin-Tsi : « Quelqu'un dans l'assistance de Long-kouang a demandé ce que le Marquis – celui de la province du sud – aurait écrit s'il n'avait pas été emprisonné. »
    Lin-Tsi répondit : « Tu n'as qu'à leur donner le poème qui suit. Dis-leur que c'est une poésie de l'époque des Thang, traduite dans leur langue par un autre Marquis, le Marquis d'Hervey-Saint-Denys ; cela fera toujours son effet. Et cela leur donnera une idée. »
    Le moinillon lut le poème et fit remarquer : « Mais ce n'est pas une poésie de l'époque des Thang ! »
    « Qui ira vérifier ! Donne-leur toujours ! »
    « Avec toutes ces fêtes, dois-je souhaiter quelque chose à l'assistance ? » demanda encore le moinillon. Lin-Tsi tenta de l'attraper pour le battre, mais sans succès…

    CE QUE VOUS APPELEZ RÉSURRECTION

    Ondulante
    Lente
    Reptile
    Subtile
    Vous me constrictez
    Dans une merveilleuse danse
    Qui nous mène
    Éperdus
    Abandonnés

    Moi
    En extase
    Les bras derrière la tête
    Croisés...
    A genoux derrière vous
    Les yeux à demi clos
    J'entrevois seulement
    Le merveilleux du monde
    Comme un soleil
    Qui pénètre notre chambre
    Par les rideaux à demi fermés

    Dans cette transe
    Ardente
    Jouissante
    Abandonnée
    Vous êtes pour moi
    Le miracle de la féminité
    Et j'amplifie
    Sans y penser
    Vos ondulations savantes
    Lascives ferventes
    Et inspirées
    De cette même grâce
    D'abandon lascif ardent chaloupé
    Qu'en moi vous provoquez

    Tous ces beaux mouvements
    De l'amour
    Qui se provoquent et se répondent
    Dans la délicatesse et la puissance d'autorité
    Composent à ce moment
    Le plus extatique duo
    Que nous ayons jamais formé

    Subtile
    Tactile
    Ondulante
    Lente
    Profondément pénétrée
    De cette ardeur
    Sensible gourmande
    Savante extasiée
    Que je vous rends
    Dans le caressement
    Spontané
    Que vous faites
    En moi
    Danser
    Nous jouissons
    Longtemps
    – Tout savourant
    Immodérés –
    Du miracle de la pure sensation
    Et de la sensation du pur miracle
    Ce qui est très particulier

    Subtile
    Tactile
    Ondulante
    Lente
    Savante
    Abandonnée
    En transe
    Aimante
    Débordée
    Vous jouissez
    Rugissante
    Du miracle d'aimer
    Et nous tonnons
    En chœur et de toute notre âme
    Dans l'absolu silence du monde
    Ici absolument tendrement ensoleillé d'automne
    De notre infinie puissance d'exister

    Mais vous quel miracle
    M'a fait vous rencontrer ?
    Vous
    Si tendre
    Si puissante
    Si puissamment
    À la grâce du monde abandonnée…

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