vendredi 31 juillet 2009

La Courbe du Temps (16)




La chaleur persistante le tient éveillé.
Il se lève et traverse la ville.
La lumière du fleuve, les éclats des arbres.
Et la présence permanente de la danseuse rouge.
Mouvements des mains, qui se croisent.
Il tourne dans la nuit et tout devient évident.
Rien ne pourra le détruire, c'est ce qu'il écrit.
Le mouvement du Temps me rapproche de son regard.
Il sait que tout rayonne lorsqu'elle ferme les yeux.
Miryam-Marie-Maria.
Il s'allonge à ses côtés, et la nuit sera plus belle que les jours se dit-il.
Et la Courbe du Temps brode la ville.


à suivre

Philippe Chauché

3 commentaires:

  1. "Et la Courbe du Temps brode la ville..." Quelle image superbe!Embarquée par ces mots magiques, j'ai suivi les martinets à la recherche de la danseuse rouge ...j'aime cette écriture c'est de la dentelle...merci

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  2. "Il tourne dans la nuit et tout devient évident"

    Faut-il tourner et tourner encore pour toucher ce qui ne peut être touché ?

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  3. Rénica :
    La magie des mots, leur articulation étrange me fascinent, me d'ailleurs me fascinent les mouvements du Temps, et de ces mouvement naît cette Courbe que je m'emploie depuis quelques temps à saisir. Ici, dans la ville que les martinets ont désertée et qu'habitent des fées lumineuses, tout éclate comme une floraison de vie qu'il me plaît de traverser.

    Bien à vous, Rénica et merci de vos attentions.
    Ph

    Johal :

    Debord, qui savait de quoi il parlait, a repris à son compte cette sentence :
    " In girum imus nocte et consumimur igni " que je me suis amusé à retourner, " nous tournons dans la nuit et sommes consumés par le feu ", certain, et l'expérience du réel me le confirme à chaque seconde, que si nous tournons dans la nuit nous ne pouvons que toucher du doigt et du regard, l'évidence, et cette évidence n'est pas autre chose qu'une apocalypse, autrement dit une révélation, qui n'est pas autre chose qu'un éclat de lumière, le regard de quelques fées le révèle.
    Bien à vous, Johal, et merci.
    Ph

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