mercredi 8 juillet 2009
La Courbe du Temps (7)
La belle journée que voilà, éclats de pétales rouges sur les murs de la rue des Martinets, brillance de la pierre où se reflète le Temps accompli, Courbe du Temps sur ma peau où s'accomplit une résurrection nouvelle, réveil de mes mains qui dessinent sur mon écritoire une nouvelle histoire de la vie retrouvée, c'est à cela que je pense, c'est de tout cela qu'il est question dans le silence éclairé du matin, mais aussi du mouvement des mains de la danseuse rouge des bords du fleuve et sous les arbres, Miryam éclatante de beauté, Marie légère au corps libre, Maria invisible et tellement visible si l'on sait la voir. Une nouvelle rencontre s'annonce dans les rues de la ville où le verbe s'invite pour un long mois. Le verbe, autrement dit le corps, les corps c'est à dire les mots et leur lumière permanente : " Si quelqu'un devient enfant de la chambre nuptiale, il recevra la lumière. Si quelqu'un ne la reçoit pas alors qu'il est ici-bas, il ne la recevra nulle part ailleurs. Qui a reçu cette lumière-là ne pourra être vu ni ne pourra être pris. Et nul ne pourra tourmenter une telle personne, m^me lorsqu'elle séjourne dans le monde, ni même lorsqu'elle quittera le monde ; elle a déjà reçu la vérité en images. Le monde est devenu l'éon, car l'éon est pour elle plénitude. Et il est ainsi : il est révélé à elle seule, non pas caché dans les ténèbres et la nuit, mais caché dans un jour parfait et une lumière sainte. " (1)
à suivre
Philippe Chauché
(1) L'Evangile selon Philippe / Écrits gnostiques / La bibliothèque de Nag Hammadi / Bibliothèque de la Pléiade / Gallimard
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Je reconnais là(à travers votre blog)un amoureux de Philippe Sollers.
RépondreSupprimerBon festival
ThB