dimanche 27 mars 2022

Graal de Philippe Sollers dans La Cause Littéraire

« L’éternité est sûrement retrouvée, puisque, comme toujours, la mer est mêlée au soleil ». 

« La lumière du Graal est immortelle. Elle brille jusque dans les ténèbres, mais les ténèbres ne peuvent pas la saisir ».

Entre ces deux phrases, un roman s’est déployé. Un court roman inspiré par le Graal, l’apôtre Jean, Rimbaud (1), les Atlantes, et les heureuses expériences sexuelles du narrateur en état de jeunesse inspirée. Comme toujours chez Philippe Sollers, la parole est d’or, elle transforme le plomb, autrement dit la moraline dominante, en or fin, et elle ne doute pas un instant, comme chez l’apôtre Philippe (2), que la résurrection se déroule sous nos yeux, de notre vivant – « La vraie vie consiste à vivre sa propre mort. Pas LA mort, mais SA mort ». Comme toujours, Philippe Sollers mise sur la chance, la joie, le bonheur, la musique, la mémoire, l’attraction des corps inspirés, et sur son art romanesque qui trouble et enchante le roman depuis 1958. Dans ce nouveau livre, le narrateur explorateur de son corps unique se fait Atlante, fils de l’Atlantide, cette île engloutie, ce paradis, que l’on affirme perdu, oublié, inventé. Ici la France : un Atlante parle aux Atlantes ! L’art romanesque ne s’est jamais aussi bien porté. Je répète, l’art romanesque ne s’est jamais aussi bien porté. Ce petit roman métaphysique et très incarné vibre du sang réellement versé par le Christ sur la croix, et recueilli par un calice disparu et devenu l’objet de mille spéculations, comme l’Atlantide ; et le narrateur prouve qu’il n’en est rien, ou tout au moins, que des résonances œuvrent encore dans le monde, et qu’il suffit de savoir voir, comme les apôtres face au Ressuscité. Philippe Sollers est un écrivain des résonances, les troubles des hommes et du Monde s’immiscent dans ses romans, ils en constituent des strates, sur lesquelles il bâti son œuvre en solitaire, si près et si loin du tumulte social, il n’est pas seul contre tous, il est seul dans sa diversité particulière et dans sa gaité intempestive. 

« La Parole Suprême jouit de la parole en tant que parole, et nous voici brusquement chez saint Jean, sans parler de Heidegger qui préfère l’expression “cheminement vers la parole”, chemin qui ne mène nulle part, mais là où il faut, en pleine Forêt-Noire ». 

Graal est un roman qui se fait chair, comme le Verbe des Écritures. Finalement tous les romans de l’écrivain de l’Ile de Ré – cette Suite française de l’Atlantide – sont, et se font chair. Pour le vérifier il suffit d’ouvrir avec délicatesse votre ancienne édition d’Une Curieuse solitude, celles de Paradis, Femmes, des Folies Françaises ou encore de Passion fixe ou bien des Lettres à Dominique Rolin – son grand roman d’amour –, le verbe y est enchanté, joyeux et perçant. L’écrivain perce des secrets que l’on dirait bien gardés. Partons du principe, pour bien lire ce roman, qu’un livre réussi ne peut être que le Graal indestructible de l’auteur, son calice où bouillonnent les mots et les phrases, sous l’œil d’un Atlante, qui en est le premier lecteur et l’auteur. Les Atlantes qui l’accompagnent ? Athanase Kircher, Baudelaire, René Guénon, Borges, mais aussi et c’est capital dans le roman, sa tante et ses sœurs. Graal pourrait être le rêve éveillé d’un écrivain contemporain, ou celui d’un Atlante, qu’une heureuse concordance des temps a projeté dans ce siècle et donc dans ceux qui l’ont enfanté et enchanté. 

Philippe Chauché 

(1) « Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Éternité. C’est la mer allée / Avec le soleil » (L’Éternité, mai 1872), Arthur Rimbaud, Œuvres complètes, Édition d’Antoine Adam, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, 1972. 

(2) « Ceux qui disent que le Seigneur est mort d’abord puis qu’il est ressuscité sont dans l’erreur, car il est ressuscité d’abord, puis il est mort. Si quelqu’un n’obtient pas d’abord la résurrection, ne doit-il pas mourir ? Par le Dieu vivant, celui-là ne doit pas mourir » (Évangile selon Philippe, Écrits gnostiques, La bibliothèque de Nag Hammadi, Edition publiée sous la direction de Jean-Pierre Mahé et de Paul-Hubert Poirier, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, 2007). 

vendredi 18 mars 2022

Minuit dans la ville des songes de René Frégni dans La Cause Littéraire

« La journée précédente avait duré cinq ans, celle-ci avait filé comme la lumière et le vent. Chaque mot que j’avais lu avait aboli les barreaux, les murs, la cour de la prison. J’étais assis sur une planche, dans une obscurité totale, je compris soudain ce qu’étaient la lecture, la puissance colossale des mots. Cette journée allait déterminer le reste de ma vie, ce voyage infini avec les mots ». 

René Frégni est un travailleur de la nuit. C’est ainsi que certains basques, il y a longtemps, nommaient les contrebandiers, avec une amusante admiration. Minuit dans la ville des songes est un roman de contrebande de souvenirs et de livres, de mots et d’hommes, rencontrés entre chien et loup, entre les murs d’une prison militaire, une escale Corse, et un centre hospitalier spécialisé. Minuit dans la ville des songes est le roman d’un jeune homme révolté, dont la mémoire résonne encore des Maîtres du mystère (1), écoutés en famille, et des aventures du Comte de Monte-Cristo et du boumian, le bohémien de la crèche. Un jeune homme dont le destin de lecteur, de collectionneur de mots – J’ai passé toutes ces années à ramasser des mots partout… –, puis d’écrivain, s’est forgé dans le froid de Verdun, où il va payer le prix fort et glacial, d’une désertion plus ou moins volontaire. S’il est un homme des désertions et des échappées belles, le narrateur, aujourd’hui écrivain, est aussi devenu grand passeur de textes, auprès de lycéens et de détenus, peut-être en souvenir d’un autre révolté Ange-Marie, dont il croise la route, un corse, un corsaire, un bandit, un ami attentif, dont l’ombre des ailes protège Minuit dans la ville des songes de tout mauvais pas littéraire. Le narrateur de ce roman voyageur doit se mettre à l’abri, s’éloigner de la prison qui le menace, alors, il pose son sac et ses livres en Corse, traverse l’Italie, Trieste, le Monténégro avant d’accoster en Grèce, puis par un heureux hasard, un coup du sort gracieux, une attention des dieux, retrouver Manosque. Autant d’escales que de livres lus et retenus, autant de livres qui ne se lassent pas d’être lus par le narrateur, dont Collines de Jean Giono qui irrigue et éblouit ce roman, et Le Hussard sur le toit, une autre histoire de fugitif, aussi impertinent que téméraire, à l’image du narrateur, qui pourrait s’exclamer l’aventure c’est l’aventure (2). Les truands et les bandits des villes et des champs qu’il croise, se font les dents dans des banques ou lors de quelques trafics déraisonnables, lui, les seules armes qu’il revendique, ce sont ces livres lus sur les collines, dans les trains et les cuisines, face à la mer et au château d’If, et les romans qui en naîtront. 

« De grands tilleuls ceinturaient la ville, au-delà c’était un cirque de collines vertes, rousses et grises. La petite borne blanche d’une tour de guet couronnait la plus proche, veillant sur Manosque depuis mille ans. J’étais debout sur ces tuiles, au milieu du ciel, ébloui, comme l’était Angelo, le petit hussard italien. J’avais ouvert un fenestron et j’étais entré dans un roman de Giono ». 

René Frégni est un écrivain précieux, au style gracieux et léger, il faut d’ailleurs être agile et léger pour passer une frontière la nuit sans se faire remarquer des douaniers, des gabelous, sensés tout voir, et ne pas se faire surprendre un livre à la main, des mots en tête, et des romans qui s’affinent dans ses cahiers qui ne le quittent plus, comme le sourire et les attentions de sa mère, qui veille sur lui. Précieux, dans le regard qu’il porte sur la nature qui l’entoure et qui vibre dans son roman ; léger, pour saisir les douleurs, les colères et les révoltes, mais aussi dans les portraits des hommes qu’il dessine, qu’il croise lors de ce périple romanesque et vibrant de vie. Minuit dans la ville des songes est un beau roman serein, habité, généreux et heureux. 

Philippe Chauché 

(1) Fiction radiophonique inventée en 1952 par Pierre Véry, qui deviendra une émission phare de France Inter dès 1957, tous les mardis soir, adaptant des œuvres d’Agatha Christie, Edgar Allan Poe, Arthur Conan Doyle ou encore William Irish et les voix de Jean Topart, Michel Bouquet, Jacques Dufilho, ou encore Claude Piéplu. 

(2) Film de Claude Lelouch sorti en 1972 avec notamment Lino Ventura, Jacques Brel, Charles Denner et Aldo Maccione, le plus étourdissant des truands

mardi 15 mars 2022

Philippe Annocque et Marc-Emile Thinez dans La Cause Littéraire

« Louons la constance du mur qui depuis près d’un siècle ne cesse de faire le tour de la maison ». 
« Les poêles d’autrefois étaient plus attachantes en prévision de notre nostalgie ». 
Biotope et anatomie de l’homme domestique 

« Détente : La lecture doit rester une détente. Appuyez dessus ». 

« Jaquette : Est à l’édition ce que le casque est à l’écurie. Doit se reconnaître de loin avant le dernier virage de Vincennes ». 

D’un dictionnaire à un recueil d’aphorismes, il n’y a qu’un pas littéraire que franchit, dans un bel éclat de rire, Philippe Annocque. L’écrivain en amateur de vérités succulentes, de paradoxes croustillants, d’aphorismes mordants, d’humeurs littéraires, de chutes surprenantes et de contre-pieds osés, réussit ce double pari, espacé de quelques mois, faire rire le lecteur, qui comme l’auteur peut être sérieux, sans une seconde se prendre au sérieux, et le séduire par ses humeurs, et ses jeux de mots et de phrases. 




Ces deux petits livres collectionnent les loufoqueries, les piques, les soufflets, et les comparaisons les plus hasardeuses. Mais quel est donc cet homme et son biotope que l’écrivain passe au tamis de son maigre ouvrage, qui ne compte que soixante-deux pages ? Ici même, lors de sa sortie officielle, Fabrice del Dingo, grand dégustateur de pastiches, s’amusait et nous réjouissait de sa lecture pétillante du petit Direlicon (1). Les Editions Louise Bottu qui affectionnent les écrivains bondissants et rugissants, les escaladeurs des lettres, les plongeurs en apnée tirés à quatre lettres, les farfelus et les farfadets romanciers, et auxquels il se plaisent à imposer parfois quelques contraintes qui n’auraient pas déplu à Raymond Queneau et à Georges Perec, laissent Philippe Annocque libre de ses phrases qui dégringolent en cascade de son Biotope. Vous poussez la porte du biotope domestique de l’écrivain et sans surprise, vous tombez sur le vestibule et son portemanteau baladeur, puis place à la cuisine intégrée, et l’auteur se demande, et nous demande : Que sera-t-elle demain ? Assimilée ? Digérée peut-être ? On se plaît à imaginer Jacques Tati en grand dynamiteur de cette cuisine qui se prend pour un vaisseau spatial. Ici, pas de contraintes imposées, mais un livre d’humeurs humoristiques, de croquignoles remarques – Jacuzzi n’est pas l’amant de ta femme. Ou peut-être que si –, d’aphorismes vifs et renversants, jouant sur l’absurde légèreté de l’être. Philippe Annocque aurait pu dédier ce petit recueil d’aphorismes à Groucho Marx et à ses frangins. 

« Javel je ne boirai pas de ton eau ». 

« Ne croyez pas me faire taire en appuyant sur l’interrupteur ». 


« aucune idée du crime dont on m’accuse pour lequel j’ai été condamné et moi tourmenté antipode de raskolnikov pour retrouver la paix farouchement je traque un délit une cause à ma peine milan kundera dira que le châtiment court après la faute » 
J’aurai été Joseph K





Comme la vie est un rêve, la vida es sueño, Marc-Émile Thinez rêve tout haut de littérature, de peinture et de cinéma, au réveil, il s’y plonge, et nous y plonge, mais en quelques lignes, huit, et pas une de plus. Comme s’il s’agissait de résumer un rêve éveillé. En un tour de magie, il devient Bernardo Soares, le scribe de Fernando Pessoa, Pif le chien, et glop, glop, Hamm dans Fin de partie de Samuel Beckett – il y a un rat dans la cuisine –, ou encore Humbert de Lolita de Vladimir Nabokov. Le jeu imposé ou auto-imposé consiste à faire entendre le roman ou le film, lu et vu, d’en presser quelques phrases, d’y ajouter quelques mots de son cru ou quelques tournures bienvenues, de les laisser reposer au fond ou sur les marges de la page supposée blanche, après avoir laissé les virgules et les points remonter à la surface. Puis, regarder si tout cela a du sens, si l’on entend la petite musique si particulière à l’œuvre, sa petite cuisine, tout un art de la réduction littéraire et culinaire. L’écrivain devient ce qu’il écrit, il devient les livres qui brouillent son regard et vampirisent sa bibliothèque, heureux vampirisme dont se joue l’auteur par des pétillantes bizarreries et trouvailles. Là une chansonnette tourne en rond dans notre mémoire pour évoquer Emma Bovary – mal en campagne et mal en ville peut-être un petit peu trop fragile… –, ici, il s’accroche, comme Echenoz, aux basques de Zatopek – je gratte tout le monde avec mon style impur et je suis le type qui fait tout ce qu’il ne faut pas faire et qui gagne –, et mille autres surprises, pour tout cela, l’auteur déborde de souffle, il court beaucoup, et d’imagination, le sel, le poivre et le piment littéraire n’ont aucun secret pour lui, tout comme il débordait d’imagination, avec ses 140 tweets au carré (2). 

Philippe Chauché 



jeudi 10 mars 2022

Dans la tanière du tigre de Nicolas Idier dans La Cause Littéraire

« Reclus dans ma chambre de luxe, avec son ventilateur au plafond digne d’India Song de Marguerite Duras, je sens cette vibration permanente que rien n’arrête. Immobile, séquestré dans un palace, à l’agonie, j’intègre Delhi à mon système nerveux. Le virus de la ville est inoculé. Je me sens capable de sortir d’ici ». 

Depuis le premier février, nous sommes entrés dans le Nouvel An Chinois et dans l’année du Tigre d’Eau. Un Tigre plus sage que les autres Tigres de l’astrologie chinoise, mais tout aussi fort, associé à l’eau, il annonce une année de transformations, de maturité et de profondes émotions. Le nouveau roman de Nicolas Idier est à sa manière un Tigre d’eau. La tanière où se glisse cet impressionnant roman d’émotions profondes, n’est pas chinoise mais indienne, mais les Tigres y règnent. C’est une Inde en feu que découvre le diplomate, il y marche sur les traces des grands écrivains voyageurs, qui s’éprennent de la vie qu’ils découvrent, tout en témoignant des horreurs qui assombrissent leur ciel. Un feu alimenté par le nationalisme électrisant de Narendra Modi, qualifié de « boucher de Gujarat » où des indouistes fondamentalistes ont massacré plusieurs centaines de musulmans en représailles à l’incendie criminel d’un train de pèlerins hindous. Dans la tanière du tigre est le roman d’une immersion, comme le fit en son temps Joseph Kessel, au Kenya, en Birmanie, dans un autre monde, aux mille couleurs contrastées et contradictoires qui se répondent, comme se répondent les regards croisés en chemin de Delhi à Ahmedabad, de Bombay au désert du Thar et dans les villages du Bengale. Dans la tanière du tigre est le roman d’un diplomate à la parole libre, la vue et à l’oreille affutées, cette vision et cette écoute le transforment, comme le transforment la rencontre avec l’écrivain Arundhati Roy (1), les liens fins qu’il noue avec Prem Thapa son chauffeur, et tous ceux qui l’ont conduit vers cette tanière où souffle un vent doux de résistance aux braises raciales et aux flammèches du mépris, des meurtres, des viols et des menaces. Dans la tanière du tigre est aussi le roman des amitiés, des odeurs, des parfums, mais aussi du bruit, des fumées malignes, ou encore des couleurs et du bonheur de la naissance de la fille du narrateur en Inde, comme son fils avait vu le jour en Chine, deux éclairs de vie, deux étoiles qui accompagnent le narrateur et son épouse ; un pont de vie dressé entre la Chine et l’Inde, comme le dresse ce roman sous les signes protecteurs de Simon Leys, Nicolas Bouvier, Kerouac, Henry Bauchau, son amie Arundhati Roy et son livre cathédrale (2), dont la voix continue de résonner, et le visage de nous éblouir, après que ce roman ne soit refermé. 

« Même s’il paraît difficile de trouver la solution parfaite au cœur de l’incendie, il doit bien exister des possibilités d’agir. Les arbres alertent les insectes, les oiseaux et les autres animaux qui, eux, pourront s’enfuir à temps et survivre. Peut-être préviennent-ils le vent qui emportera des graines afin que la forêt renaisse, plus loin, plus tard. Quelques très rares livres agissent comme des arbres dans l’incendie : ils ne sont pas écrits pour sauver leur auteur mais le peuple invisible qui habite leurs pages ». 

Dans la tanière du tigre est un roman qui habite avec finesse, justesse et une grande force d’attention et d’attraction, l’Inde, et donc le Monde ; il habite un immense pays aux cinq mille ans d’Histoire, et les aventures de ses amis, leur course pour la vie, la joie et le bonheur ; et quand l’incendie menace, ils ne fléchissent pas, ils résistent, comme l’écrivain ne fléchit pas, écrit pour témoigner et résister à l’attraction du silence. Nicolas Idier ne force jamais le trait, il vit ce voyage, l’écrit, laisse la fiction, non pas travestir le réel, mais en faire surgir l’essence romanesque, sa fluidité, il laisse le temps y déposer sa marque, là encore à la manière de Kessel. Dans la tanière du tigre est le roman d’un écrivain vigilant, bouleversé par cette traversée de joie et de révolte. Nicolas Idier signe là un grand roman indien, comme il avait signé avec La Musique des pierres (3), un grand roman chinois. Les romans sont des ponts imaginaires dont les arches et les piles relient des continents, des aventures, et des hommes.

Philippe Chauché 

(1) Le Dieu des Petits Riens (1997), Le Ministère du Bonheur suprême (2018) Gallimard 

(2) Le Dieu et les Petits Riens : Et il y a des livres cathédrales. Non pas tant pour leur dimension religieuse que pour leur immensité, une immensité qui les rapproche des grands éléments de la nature traversée par l’Histoire, le temps, les vents violents.