samedi 21 mars 2020

Désir de Philippe Sollers dans La Cause Littéraire


« Le Philosophe est incorruptible. S’il choisit de s’exprimer à travers tel ou tel écrivain, on le reconnaît immédiatement à son style : net, contradictoire, énergique et fluide. Qu’il ait eu plusieurs signatures n’a pas d’importance. On ouvre un livre en français, et on sait, au bout de trois lignes, que c’est lui ».
 
Désir est le roman de Louis-Claude de Saint-Martin, connu, plus ou moins, sous le nom de Philosophe Inconnu, né en 1743 et mort en 1803 (1). On lui doit deux livres illuminés, L’Homme de Désir, et Le Ministère de l’Homme-Esprit, et Philippe Sollers, sens en éveil, s’en inspire, comme il s’est inspiré de Casanova, de Vivant Denon, ou encore de Mozart (2). Désir est un livre inspiré, animé d’un souffle et d’un élan divin – quoi de plus révolutionnaire que le divin ? –, un roman illuminé par un Illuministe (3), un homme de l’instant, qui vit, s’il le veut, à la seconde près. Désir est une machine littéraire à remonter le Temps, à se l’approprier. L’écrivain s’immerge dans la Révolution française sur les traces de cet Inconnu – « Quand on la contemple, cette révolution, dans son ensemble et dans la rapidité de son mouvement, on est tenté de la comparer à une sorte de féérie et à une opération magique ».
 
 
 
Il est sensible à la langue enflammée du Philosophe, il le voit, comme il voit le Général Inconnu, qui savait lui aussi ce qu’écrire voulait dire, après son échec, en train d’errer, avec sa canne, sur la lande irlandaise… On dirait le vieux roi Lear perdu dans ses souvenirs. Le Philosophe fréquente des Sociétés secrètes, comme Mozart, mais sans s’y morfondre. Il saute les époques, change de peau, on le voit en Mai 68, au cœur d’une autre Révolution portée elle aussi par les mots et les corps. Comme son complicebordelais, il possède cet art particulier de passer d’un corps à un autre, d’un continent à l’autre, d’un écrivain à l’autre, et le Girondin incarné, le suit à Paris, en Egypte avec Bonaparte, en Chine, à Grenade, à Venise, où il ne porte pas de masque, les laissant au spectacle, mais il a une grande familiarité avec l’invisible depuis son enfance, où il se cachait sans arrêt pour rien. Ils sont nombreux à l’avoir connu, et notamment quelques femmes singulières. Désir, s’aventure dans le passé et se conjugue au présent, le présent qui ravage la langue comme la planète.
 
Le Philosophe et ses doubles heureux échappent aux insultes, aux délires, aux folies, aux trafics des corps. Son remède essentiel et vertueux : des jardins et des fleurs, même si ce n’est pas le seul.
 
 
 
« La nature est pleine de mouvements plus ou moins cachés, le plus souvent presque imperceptibles. Regardez ce rosier immobile : trois bourgeons, à peine visibles, donneront, dans trois jours, trois roses rouges admirables. Essayez d’entrer dans cette éclosion et sa discrétion nocturne. Ecoutez mieux son désir ».
 
Philippe Sollers est un écrivain du Désir, les noms qu’il a donné à ses livres, le vérifient : Paradis évidemment, mais aussi Le Cœur absoluLa Fête à Venise, ou encore Passion FixeUne Vie divine,L’Eclaircie, et les Lettres à Dominique Rolin : – « Mon amour, Premier jour de calme, changement d’horloge : les huit mouettes sont là, sur la gauche. L’effacement du vent fait que l’on sent sa propre respiration ». – « Nous sommes deux enfants magiques ». – « Ce qui compte, c’est l’amour, l’amour, l’amour. Peu importe ce qu’on pense, ce qu’on rumine : l’amour. Démonstration sur la page : action » (4). Désir est le roman d’une sainte famille, de poètes, de musiciens, de révolutionnaires, de rois, de jardiniers – « Le Nôtre est charmant, plein d’esprit, et, surtout, honnête. C’est bien le seul personnage que le roi respecte ». Un roman où s’est glissé le Philosophe Inconnu, et ce n’est pas seulement sa vibration, ses pensées, son verbe, mais c’est aussi son corps, cette incarnation multiple, qui défie le temps et l’Histoire. L’art du roman est cette incarnation, cette vibration, ce désir d’absolu, et cette vision nette du contre-désir qui ne s’est jamais aussi bien porté, pour lui répondre, l’écrivain bordelais déclenche une illumination, où le désir reste désir.
 
Philippe Chauché
 
(1) Louis-Claude de Saint-Martin, le Philosophe Inconnu, Nicole Jacques-Lefèvre, Dervy, Bibliothèque de l’Hermétisme.
(2) Casanova l’AdmirableLe Cavalier du LouvreMystérieux Mozart (Plon et repris dans la collection Folio Gallimard).
(3) « L’illuminisme désigne un courant à la fois philosophique et religieux qui eut son apogée avec les théosophes du XVIIIe siècle… il est lié aux kabbalistes juifs et chrétiens, aux quiétistes vaudois, aux piétistes allemands, à la gnose éternelle, aux thèses de Mme Guyon, aux mystiques et alchimistes allemands du XVIe siècle », Encyclopédie Universalis.
(4) Lettres à Dominique Rolin (1981-2008), Edition établie, présentée et annotée par Frans de Haes, Gallimard, 2019 (trois volumes à ce jour de lettres, deux venant de Philippe Sollers, et un de Dominique Rolin). Désir d’aimer, désir de vivre, désir d’écrire, une sainte trinité.
 
http://www.lacauselitteraire.fr/desir-philippe-sollers-par-philippe-chauche

samedi 14 mars 2020

L'Amante de l'Arsenal de Gabriel Matzneff dans La Cause Littéraire



Avertissement : Recension écrite en décembre dernier, depuis tous les livres de l’écrivain ont été rappelés par ses éditeurs. Gabriel Matzneff a quitté la France pour l’Italie et la justice est saisie.

« Deux titres mélancoliques : Séraphin, c’est la fin ! Mais la musique soudain s’est tue ; puis un titre triomphant, dionysiaque : La Jeune Moabite. Entre les deux, Un diable dans le bénitier, et Les Eaux du Léthé.
Ensemble, ces cinq titres expriment ce qu’aura été ma vie » (L’Amante de l’Arsenal).
L’Amante de l’Arsenal est le dernier opus des Journaux intimes de Gabriel Matzneff, des journaux qu’il publie depuis 1976, et qui recouvrent et découvrent sa vie, ses aventures, ses passions, ses joies et ses amours composés et décomposés.
L’écrivain voyageur, Paris, Rome, Nice, Naples (« J’aime ce vol Nice-Naples car on y survole la mer et, en mai, avec le soleil qui s’y reflète, celle-ci est spécialement chatoyante, piquetée d’étoiles »), le lettré amateurs de mots rares, le dandy, le chrétien orthodoxe (« 19h40, à la cathédrale de la Sainte-Trinité, après que l’évêque Nestor a tracé avec l’huile sainte le signe de la croix sur mon front et celui d’Anastasia »), l’amoureux aux passions croisées (« Mes amours vont bien. Pour le reste je vis au jour le jour »), poursuit cette expérience littéraire, cette mise à nu, et ce dévoilement.
Calamity Gab, comme il aime à se baptiser, gambade dans Paris, se pose pour rêver ou séduire aux terrasses de cafés, s’invite à de belles tables de restaurants, écrit ses chroniques pour Le Point, rencontre ses éditeurs, corrige les tapuscrits de ses prochains livres, et se glisse sous les draps et dans les bras de ses amoureuses. Et comme le style fait l’homme, c’est une nouvelle fois un journal fort bien stylé que publie Gallimard, l’un de ses fidèles éditeurs. Gabriel Matzneff ne craint rien tant que de prendre du poids et de la graisse, alors il soumet ses phrases à un régime semblable à celui qu’il s’impose, elles sont effilées et tendues comme des quadriceps.
« Je viens de fleurir la tombe de Cioran. Seul. L’an dernier, Anne M. m’avait accompagné au cimetière de Montparnasse, mais cette année je n’ai pas osé demander à qui que ce fût d’être auprès de moi ».
L’écrivain heureux ne manque point de fidélités électives, ses éditeurs et ses écrivains qui l’accompagnent depuis des années – Byron, Cioran, Cicéron, Montherlant, Joseph de Maistre, Schopenhauer, Voltaire –, d’éclats amoureux qui scintillent dans son journal – Vous débordez de mes lèvres, semper laus tuum –, d’instants partagés ou chapardés au temps, qu’ils soient heureux ou ténébreux, traversés par des orages et des trahisons. Les orages et la foudre, l’écrivain les a affrontés à plus d’une reprise, en octobre dernier, il est pris à parti par des militants de Paris Nationaliste suivis par d’autres d’extrême gauche, lors d’une soirée qui lui est consacrée dans un restaurant parisien par la revue RasKar Kapac. Et tout porte à croire qu’en ce début d’année, il ne sera pas à l’abri de nouveaux violents coups de vent (qui le sème récolte la tempête peut-on lire ici ou là) avec la publication annoncée chez Grasset du Consentement, de Vanessa Springora, jeune amoureuse baptisée V. dans son journal, où Gabriel Matzneff est notamment qualifié de prédateur, et l’auteur veut, écrit-elle, « prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre ». Nous en tenant à la littérature, nous la laisserons faire son travail, qui est parfois un travail du deuil.
Philippe Chauché
https://www.lacauselitteraire.fr/l-amante-de-l-arsenal-journal-2016-2018-gabriel-matzneff-par-philippe-chauche

dimanche 8 mars 2020

Les Confessions de Roland Jaccard dans La Cause Littéraire



« J’ai traversé ma vie sans rien trouver qui retienne mon attention. Sans doute ai-je été un piètre observateur. Je me contentais de donner le change. Je ne peux en vouloir à personne. Certaines existences sont de somptueux ratages. D’autres, d’éblouissantes réussites. Je suis demeuré dans une honnête moyenne ».
 
Roland Jaccard a de qui tenir, il a forgé ses pensées et son style en lisant Henri-Frédéric Amiel (1), Cioran, Karl Kraus, Schopenhauer, et quelques autres penseurs piquants, pétillants et gracieusement désespérés, ses élus de la mélancolie. L’écrivain qui fut longtemps un grand éditeur (2), livre quelques secrets, quelques scandales, des éclats et des éclairs de sa vie amoureuse. Il aurait pu inscrire en sous-titre de ce nouveau petit livre « Les filles s’enfuient plus vite que les livres », même si en le lisant, on découvre que le plus souvent, c’est lui qui prend la fuite, qui se dérobe, question de sécurité assure-t-il.
 
Le nihiliste racé et stylé dresse la liste des raisons de l’oubli de ces jeunes femmes qui ont un temps occupé sa vie : Rachel qui se jette sous un train, Tâm qui voulait lancer sa Mini Cooper dans un précipice, mais qui a finalement misé, à raison, sur un salon de beauté, Monique, l’anorexique ou encore Naomi qui le décrit comme le pire des salauds. Il s’amuse également à faire la liste des ruptures les plus insolites, entre une qui aimait le rap et faisait des fautes d’orthographe, et une autre qui n’avait rien compris à la grandeur tragique du western (3), Roland Jaccard qui ne manque jamais d’humour, comme ses amis Cioran et Clément Rosset, ne prend pas tout cela très sérieux.
 
« D’accord avec Jean-Pierre Georges quand il écrit :
1. N’attends rien des autres.
2. N’attends rien de toi.
3. N’attends rien du tout.
Supprime le verbe ‘attendre’. Supprime l’idée. Et au besoin supprime-toi ».
 
Confession d’un gentil garçon est le livret de famille du dynamiteur de la pensée contemporaine, d’un flibustier qui a préféré fréquenter la piscine Deligny avec M. le Maudit (réfugié en Italie), au grand large et aux Mers du Sud. Roland Jaccard a l’art du service coupé et de la frappe revers littéraire, il écrit vite et bref en restant ferme sur ses appuis, ses principes et ses amitiés. Ce petit livre piquant se déguste, comme on le ferait d’un whisky très tourbé qui épouse longtemps votre palais. Les pensées de Roland Jaccard ont la même force, la même rondeur, la même puissance, c’est le fumet de la pensée, où affleurent des parfums de nostalgie et de nihilisme, que l’écrivain hume depuis qu’il sait écrire, et bien écrire.
 
Philippe Chauché
 
(1) Les derniers jours d’Henri-Frédéric Amiel, Serge Safran.
(2) Il fonda et dirigea la collection « Perspective critiques » au PUF, où il publia notamment Schopenhauer et les années folles de la philosophie de Rüdiger Safranski.
(3) Pour s’en convaincre, si par hasard on a besoin d’en être convaincu, il faut lire John Wayne n’est pas mort, Pierre-Guillaume de Roux. Roland Jaccard a notamment publié Journal d’un oisifCioran et CompagnieSexe et Sarcasmes (PUF), Station terminale (Serge Safran), et plus récemment Penseurs et Tueurs (Pierre Guillaume de Roux).
 

https://www.lacauselitteraire.fr/confession-d-un-gentil-garcon-roland-jaccard-par-philippe-chauche

lundi 2 mars 2020

Izzo - Matalon dans La Cause Littéraire





« Au lycée du Rempart, Jean-Claude s’ennuie. On lui apprend à tordre des bouts de fer alors que ce qu’il aime par-dessus tout, c’est usiner les mots, ciseler les phrases, aiguiser les idées. » Jean-Marc Matalon
« Une brume de chaleur enveloppait Marseille. Je roulais sur l’autoroute, vitres ouvertes. J’avais mis une cassette de B.B. King. Le son au maximum. Rien que la musique. Je ne voulais pas penser. Pas encore. Seulement faire le vide dans ma tête, repousser les questions qui affluaient. Je revenais d’Aix et tout ce que je craignais se confirmait. Leila avait vraiment disparu. » Total Khéops – Jean-Claude Izzo – Série Noire Gallimard – 1995
 
Il y a vingt ans disparaissait l’écrivain et journaliste Jean-Claude Izzo, marseillais comme l’était Jean-Patrick Manchette, deux comètes de la littérature policière, du nouveau roman noir. Jean-Marc Matalon qui s’est déjà glissé dans la peau romanesque de l’auteur de Chourmo (1), lors d’une talentueuse effraction littéraire, nous offre une biographie fidèle, précise et brillante de l’écrivain, une immersion dans son histoire, ses filiations, ses amours et ses amitiés.
 
Jean-Claude Izzo est fidèle à ses passions : le journalisme et le quotidien La Marseillaise – Le soir, Izzo n’est jamais pressé de quitter le journal. Après avoir rendu sa copie au chef des Informations locales, il traîne dans les bureaux où flotte en permanence un nuage de fumée bleutée. -, le militantisme au Parti Communiste – En lieu et place du discours millimétré rédigé dans la traditionnelle langue de bois léniniste, Jean-Claude se met à déclamer des vers. -, ses amours tumultueux – Toute sa vie, Jean-Claude sera scrupuleusement fidèle au dogme de l’infidélité conjugale. -, Marseille qui finira par lui glisser entre les doigts, avant de retrouver ce navire blanc prêt à prendre la mer, le temps de ses escapades à Saint-Malo et à Paris, et l’envie dévorante d’écrire, de la poésie, la vie révolutionnaire du Félibrige Clovis Hughes, et des romans policiers inspirés et protégés par la Bonne Mère. Jean-Marc Matalon est fidèle à un écrivain qui ne l’était guère, où qui plutôt partageait ses fidélités amoureuses, en adepte du double, ou du triple jeu, comme dans un roman. Fidèle à ses passions, ses éclats, ses livres, ses révélations et ses douleurs, Jean-Marc Matalon nous en livre l’aventureux récit.
 
« A Saint-Malo, Izzo écrit un chapitre nouveau de son existence. Tout semble lui réussir enfin. Sa vie amoureuse le comble, même s’il doit joueur sans cesse de mensonges, de silences et de faux-semblants pour maquiller ses escapades parisiennes. Il se passionne pour son travail au sein des Etonnants Voyageurs, ses problèmes d’argent sont derrière lui désormais. L’écriture, seule, lui manque. »

La biographie de Jean-Claude Izzo, ne cherche pas à épater le lecteur, par son style, ses trouvailles, ses secrets dévoilés, Jean-Marc Matalon préfère suivre l’écrivain sur la pointe des pieds, pas à pas, sous les yeux de son père, lors de ses premiers éclats politiques et poétiques, ses premiers articles pour la Marseillaise, au pied de l’Etang de Berre qui se transforme, dans ses doutes, ses fuites et ses enthousiasmes, dans la maladie qui le terrasse. Il se glisse dans l’ombre vacillante d’un écrivain qui épouse Marseille, ses dérives et ses folies, dans trois romans racés que publie Patrick Raynal dans la Série Noire chez Gallimard, la plus prestigieuse collection d’orpailleurs de romans noirs. Jean-Claude Izzo – Les vies multiples du créateur de Fabio Montale est aussi le roman de Gennaro, et d’Isabelle, ses parents – La vie à le goût des bonheurs simples que l’on croit éternels. -, celui du Panier et de l’Amicale ajaccienne, le quartier détruit, ses habitants chassés par les gendarmes, les miliciens et l’armée allemande – Un silence irréel recouvre la butte où, quinze ans plus tôt, un adolescent prénommé Gennaro avait imaginé se construire une vie « dolce come una mattina d’estate ». Le livre des amitiés, ces flammèches qui par instant illuminent la vie de Jean-Claude Izzo, ce solitaire intempestif.
 
 
 
Il y a Alain Dugrand correspondant de Libération à Marseille, le musicien Jean-Guy Coulange, Michel le Bris, l’inventeur des Etonnants voyageurs – Devant les bières alignées sur les comptoirs, Dugrand, Izzo et Le Bris échangent leurs souvenirs militants, ils se racontent leurs voyages, leurs passions littéraires, débattent à l’infini d’un roman et d’un label de jazz… -. Cette biographie est aussi le livre des amours de l’écrivain, qui vont jusqu’au bout, l’illuminer, le transcender et lui faire perdre la voix et celui de son fils Sébastien, fidèles des fidèles, même si l’écrivain ne lui a rien légué (2). Il y a vingt ans disparaissait un romancier devenu célèbre, par sa trilogie marseillaise, et les aventures de son double romanesque Fabio Montale. Jean-Marc Matalon réveille toutes ces histoires marseillaises, ces passions, ces inspirations, avec la justesse et la finesse d’un ami qui n’a rien oublié. La mémoire est une affaire sérieuse, tout autant que les romans policiers de Jean-Claude Izzo, dont le parfum troublant n’est pas près de s’évanouir dans la Méditerranée au-delà de la Pointe Rouge.
 
« Des relents de mémoire aux essences violentes – thym, résine et sarriettes mêlées – attisent la sève qui monte en moi. Le soleil m’accueille dans un ressac de silence. » Jean-Claude Izzo – Loin de tous rivages
 
Philippe Chauché

http://www.lacauselitteraire.fr/jean-claude-izzo-les-vies-multiples-du-createur-de-fabio-montale-jean-marc-matalon-par-philippe-chauche