dimanche 15 avril 2012

L'Oisif Amusé

" Une bonne discussion ne se trouve pas sur commande. Les humeurs doivent d'abord s'accorder en une sorte d'ouverture ou de prologue ; l'heure, la compagnie et les circonstances doivent être adaptées ; puis, au moment propice, le sujet, proie de deux esprits échauffés, doit bondir comme un cerf lors du couvert. " (1)


Il y a note-t-il, des heures pour les duels et des heures pour la parole, il y a des heures pour aimer, et des heures pour écrire, des heures oisives qui se glissent sur la glace du Lac de l'agitation sociale, il ne s'appuie que sur la situation pour en décider.
Les situations ajoute-t-il c'est comme les vagues, on peut les laisser passer ou essayer d'en jouer, mais il est serait vain de les ignorer quand elles bondissent dans son imaginaire d'oisif amusé.



à suivre

Philippe Chauché


(1) Une apologie des oisifs / Robert Louis Stevenson / traduc. Laili Dor et Mélissande Fitzsimons / Allia / 2011

4 commentaires:

  1. Les vagues, c est imprécis. Ça va, ça va. Ça vient aussi parfois. On leur attribue des formes, des apparences, des intentions parfois (ne dit on pas "une vague assassine"?) qui ne peuvent pas existert. Les vagues sont vagues. Ce n'est pas elles qu'on regarde mais le flux et le reflux des états d'âme d'un moment. Leurs fluctuations.
    Cette oisiveté est mer de tous sévices car bien loin de la réalité or c'est elle qui peut noyer.

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  2. Certains, certaines, n'ont droit, hélas, qu'aux duels !!!

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  3. C'est l'histoire d'un moustachu et de trois blondes.

    à suivre


    ((((( doublon "pour pour les duels" et un accent de trop mais je ne sais plus "ou" )))))

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  4. C'est dommage de parler d'un sujet de discussion en usant du mot "proie".
    Ce mot renvoie inexorablement à la mort et son compagnon, le rien.
    Un joli sujet de discussion est dans le rythme du relationnel. Si le potentiel existe, il frémit, timidement se dévoile parfois pour vite se rétracter. Aux locuteurs de l'apprivoiser, de régler les champs sémantiques, d'organiser le formel pour avancer plus vers le fonds et l'aider à éclore. Aux dialoguistes de le faire vivre, le colorer suivant les jours, le faire voyager.
    La discussion est indissociable des discuteurs, discutailleurs, duettistes, équipiers, complices, joueurs,...
    Pugnaces ou humoristes, aigus ou consensuels, féroces ou magnanimes ils tissent une chose à-part qui peut avoir une vie longue et tonique sans être dévoré par qui que ce soit sauf celui qui avalerait sa langue. Et encore, le langage des signes est là pour pallier cet improbable et dramatique accident.

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