lundi 12 mars 2012

Florilèges 6

Helmut Newton

 " Le verbe a connu le même type de développement que distraire : il a d'abord réalisé le sens de " détourner (qqn) de qqch ", encore usuel en langue classique, et au figuré de " dissiper ". Par extension, il a été employé dans le domaine de la pensée pour " amener (qqn) à d'autres idées (sans nuance particulière de gaieté) " (1608). Ce sens a décliné au profit de distraire, le mot ne conservant que le sens d'"amuser, distraire en récréant " (1633, se divertir) " (1)

" On n'apprend rien dans le fond
On apprend tout dans le ton. " (2)

" - Et bien, mon jeune ami, que faites-vous là ?
- A vrai dire, Monsieur, je prends du bon temps. " (3)

" Ne donnons pas dans le ridicule de parler de choses sérieuses ; ce serait comme faire l'amour pour avoir des enfants. " (4)

Et vous allez en rajouter d'autres ?
Non ! cela suffit, passons à autre chose voulez-vous ?
Je ne dis pas non !
Vous êtes en progrès ! Hier encore, c'est un oui enflammé qui aurait ourlé vos lèvres.

à suivre

Philippe Chauché

(1) Dictionnaire historique de la langue française / Sous la direction d'Alain Rey / Le Robert / 2006
(2) Commérages / Esnaola / Distance / 1989
(3) Une apologie des oisifs / Robert Louis Stevenson / traduc. Laili Dor / Éditions Allia / 2011
(4) Un climatiseur en enfer / Roland Jaccard / Mini Zoé / 2000

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