lundi 21 septembre 2009

La Courbe du Temps (42)



Attentif, il est debout face à l'esquisse rouge,
Silencieux, il pense au mouvement qui naît de son regard,
Souriant, il se dit qu'il a vérifié d'où vient l'art de la joie,
Troublé par le rythme de sa peau, les couleurs changeantes de ses yeux, la musique qui monte de sa voix, les échappées que dessinent ses mains, il a vu ce qui est invisible,
Confiant dans le Temps, il embrasse l'esquisse rouge,
Le peintre l'écoute, et lui offre ses éclats.




Il embrasse son pied nu,
Ce qui se joue là, pense-t-il, c'est une manière d'être dans la passion du Temps,
Il embrasse son épaule tatouée,
Ce qui éclate là, se dit-il, ressemble à un bouquet de roses jaunes,
Il glisse sur son corps, comme un poisson chat,
Il la regarde dormir, et embrasse ses rêves,
Le peintre lui sourit, il entend son murmure léger,
Le Temps aimé, c'est cela qui transforme,
Le Temps vécu, c'est cela qui révèle,
Le corps vibrant sauve de la barbarie.


à suivre

Philippe Chauché

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