Il aura rêvé d'être torero. Dans les années 30, il traverse l'Espagne sous l'apodo * d'El Americano, il est novillero*, prend quelques coups de corne, puis renonce à aller plus loin. Il ne cessera de se rendre aux arènes quand il séjourne en Espagne, quand il vient à l'Hôtel du Palais à Biarritz, il profite de son chauffeur pour passer la Bidassoa, direction les arènes de St Sébastien ou de Bilbao avec quelques Montecristo dans sa veste. Tout le monde le connaît dans le mundillo*, les toreros sont ses amis. Il s'en souviendra toute sa vie et même au delà. Qui mieux que lui se risquera à affronter Hollywood, ce toro manso* qui ne lui fera aucun cadeau. L'homme a un talent fou, trop sûrement, comme William Shakespeare qui l'accompagnera toute sa vie. Il sait qu'en Tauromachie comme au cinéma, la bonne place est nécessaire, la bonne focale, le bon cadrage, le sitio*, c'est de là dont tout part, et c'est là que tout se révèle. Il tournera pour la télévision un Carnet de Voyage où la Monumental* de Madrid est à l'honneur. Ses cendres se partageront entre le Mexique et la Finca de son ami Antonio Ordóñez* .
Philippe Chauché
* Dictionnaire amoureux
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