Le regard délivre et la parole libère c'est ce qu'il me disait l'autre soir dans la nuit réjouissante, sur ces bords de Seine qui ne cachaient pas leurs passions éclairantes pour la musique du silence, le regard de l'écrivain délivre des machinations organisées, la parole libère les corps ajoutait-il, il nous reste à trouver cet accord étrange entre le regard et la parole, pour le corps pensait-il c'est une autre histoire, qu'il faudra à notre tour un jour raconter, lui, l'écrivain, le fait avec la force tellurique d'une plume volcanique, mais tout le monde semble l'ignorer, pas d'affolements, le temps viendra.
à suivre
Philippe Chauché
"Regarde avec les oreilles !" disait William Schakespeare.
RépondreSupprimerMais il fut un temps aussi, où Marcel Proust raconta : "Nous localisons dans le corps d'une personne toutes les possibilités de sa vie, le souvenir des êtres qu'elle connait et qu'elle vient de quitter, ou s'en va rejoindre".
Et pourtant..."mais est-ce qu'il ne se pourrait pas que le langage ait d'autres effets que de mener les gens par le bout du nez à se reproduire ENCORE, en CORPS à CORPS et en corps incarné." Jacques Lacan. M.
"La parole est une aile du silence" (Pablo Neruda). Est-ce que le silence ne nous incite pas à lire le corps, libérés des bavardages qui lissent les nuances du geste comme la subtilité de la sensation ? Par-delà les sens supposés cinq, et si l'on posait aussi la réalité d'une autre perception ? Ecrire suscite parfois le désir d'abord pour le geste qui préside à l'acte - et si le reste était silence ?
RépondreSupprimerCe n'est pas le silence qui nous incite à lire le corps, mais l'amour que nous lui portons, exaltant ainsi, nos cinq sens ! C'est à ce moment précis, que la parole devient inutile. Toute intervention verbale serait même inconvenante, voire criminelle, car elle briserait la perception de ce magique espace silencieux. Le silence sans contexte, serait insipide ! M.
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