Lorsque l'on se souvient de ses faenas à Nîmes, à Bayonne ou à Dax dans les années 90, on se demande s'il n'a pas toujours été là au cœur des arènes, il faut dire que ce surnom habite la tauromachie depuis le début de l'ancien siècle, l'âge d'or de la tauromachie qui voyait s'opposer José Gómez Ortega (Joselito) à Juan Belmonte. Dans les années 90, Joselito défilait souvent aux côtés d'Enrique Ponce, deux épures qui se toisent. Il avait cette élégance discrète, ou ce discret savoir qui le rendait inimitable. Un après-midi à Bézier alors que la Présidence invitait la musique à accompagner sa faena, avec la fermeté nécessaire, il demanda le silence, glissant simplement à quelques mots près, que la musique vient de là, du ruedo, du sable, du toro et de sa muleta. Sa tauromachie était ce silence musical. Récemment il a raconté tout cela dans un petit livre.
Philippe Chauché
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez un commentaire