samedi 24 septembre 2011
Ma Librairie (16)
" En passant à Genève, j'avais acheté une pleine malle de livres : dans le nombre se trouvaient les oeuvres de Rousseau, de Montesquieu, d'Helvétius et de quelques autres. A peine de retour dans ma patrie, et le coeur débordant de mélancolie et d'amour, je sentis le besoin irrésistible d'appliquer fortement mon esprit à une étude quelconque ; mais à quoi, je ne savais ; mon éducation si négligée d'abord, et couronnée ensuite par six ans de dissipation et d'oisiveté, m'avait rendu également inhabile à toute espèce d'étude. Incertain du parti que j'avais à prendre, et si je devais rester dans ma patrie ou voyager de plus belle, je m'établis pour cet hiver dans la maison de ma soeur ; je lisais tout le jour, me promenais un peu, mais ne frayais jamais avec personne. " (1)
à suivre
Philippe Chauché
(1) Ma Vie / Vittorio Alfieri / traduc. Antoine de Latour / Éditions Gérard Lébovici / 1989
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Voilà un programme qui me rappelle quelque chose.
RépondreSupprimerS'asseoir,sur l'embarcadère où vous preniez toutes les mers.
Regardez l'horizon et décider pour une fois de ne pas faire ses valises mais de les poser là, un moment, un temps, indéterminé.
Sans emploi du temps, juste le laisser filer, parce que le seul projet, sans doute, est de tenter d'être à ce que l'on est.
Bon dimanche Philippe
Maia
Notre cher Pessoa s'embarquait sur la mer " de paille " en fixant ses reflets dans les " intranquilités " qu'il écrivait.
RépondreSupprimerBelle journée Maïa.
Philippe Chauché