lundi 31 octobre 2011
Faenas
Auguste Rodin
" Tous les mécanismes de l'émotion imprévue, inspirée par la réussite d'une figure, se résument pour moi dans la perpendiculaire formée par une ligne horizontale, muette, s'étirant avec une feinte paresse, et une trajectoire verticale, chargée de tous les cris de surprise et de joie. C'est en quelque sorte la variante impalpable et sonore du théorème d'Ortega y Gasset, selon lequel toute la tauromachie tient à la rencontre entre l'horizontalité du taureau et la verticalité du torero. " (1)
" Une passe de poitrine : la lui mettre entre les seins. " (2)
" Parce qu'elle est émotion et parce qu'elle est torera, l'émotion torera est magique. " (3)
" C'est dans la campagne de Castille, celle de Miguel de Unamuno, de Cervantes, d'Antonio Machado, andalou celui-ci, mais castillan en définitive, que je me suis fait torero. C'est dans la campagne de cette Castille, si aride et si pauvre parfois qu'elle a pour seuls propriétaires les philosophes, les poètes et les rêveurs, que j'ai appris à devenir un homme. " (4)
Même dans les pires moments, note-t-il, ne jamais oublier son sitio, tout un roman, qu'il faudra bien écrire, comme une faena impossible.
Ses naturelles en surprennent plus d'une d'une, lui seul sait qu'elles le conduisent de facto à un volapie.
à suivre
Philippe Chauché
(1) Taurine / François Zumbiehl / Climats / 1992
(2) Miroir de la tauromachie / Michel Leiris / Fata Morgana / 1981
(3) La solitude sonore du toreo / José Bergamin / traduc. Florence Delay / Seuil / 1989
(4) Pour Pablo / Luis Miguel Dominguin / traduc. George Franck / Verdier / 1994
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Après une bronca mémorable, IL revient en piste prêt à tout pour triompher. IL sort comme par miracle de l'affrontement, un trophée dans chaque main.
RépondreSupprimer- mais enfin pourquoi t'es-tu mis en danger aujourd'hui, c'était absurde, demain tu torée dans une grande plaza. No me lo puedo creer!, no me lo puedo creer! Hombre un dia te va a pasar algo!
Puis lentement, tombe l'évidence, presque en murmure.
- A ce moment là, le public voulait ma mort, et à ce moment là, oui, à ce moment là, moi j'étais prêt à la lui donner.
Point final. Rien, tout.Pas de commentaire, juste comment se taire, comment se terrer tout au fond du sable pour oublier qu'on est un simple mortel et que la lumière des héros oblige à clore les paupières. Ce torero c'est ...
Allez devinez.
Je donne ma devise à Victorino !
RépondreSupprimerAlors ?
Ph. C.
Mon ami le plus proche, Morante de la Puebla
RépondreSupprimerJe vous raconterai de belles histoires de tauromachie mais sur un blog, c'est un peu trop public.
Morante : un mélodiste qui flirte avec l'éphémère.
RépondreSupprimerMerci Maia
Ph. C.