dimanche 2 octobre 2011
Rigore e Fantasia
L'Italie, éblouissante Italie en ce XVIII siècle, c'est à dire aujourd'hui. Il suffit pour s'en convaincre d'écouter les musiques de Corelli, Bomporti, Vivaldi - tout un roman -, Locatelli, Veracini et Tartini, et tous sens en éveil se laisser entraîner par la beauté harmonique, la grâce, la subtilité, la légèreté, et l'ornementation de la phrase.
Giuliano Carmignola, une Haute Idée de la musique, l'élégance du style, au coeur même du texte, dans le raffinement de ses élans et de ses retenus, nous disant ce soir là en l'église Sant-Luc de Ménerbes - si loin du blabla et du chichi du Luberon, où la vulgarité des parvenus égale celle des déclassés, vivante leçon de marxisme - que cette musique d'hier, s'écrit aujourd'hui dans l'embrasement du Temps, que la musique seule nous sauve de la dévastation généralisée, et du désolemment dominant, et nous offre parfois quelques raisons de vivre, rigore e fantasia.
à suivre
Philippe Chauché
- pour s'en convaincre on peut écouter les enregistrements de Giuliano Carmignola avec l'Orchestre Baroque de Venise d'Andrea Marcon, ou encore l'intégrale des Concerti de Mozart sous la baguette de Claudio Abbado -
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«L'objectif de l'art n'est pas le déclenchement d'une sécrétion momentanée d'adrénaline, mais la construction, sur la durée d'une vie, d'un état d'émerveillement et de sérénité.»
RépondreSupprimerPermettez-moi de vous offrir cette phrase extraite d'un texte de Glenn Gould, A bas les applaudissements.
Sereine soirée
Maia