" User de variations dans l'exécution. Pas toujours le même ton, pour égarer l'attention, surtout de vos rivaux. Pas toujours le premier degré car on en saisira l'uniformité et l'on préviendra et déjouera vos entreprises. Il est aisé de tirer l'oiseau au vol régulier mais non celui qui vole en zigzag. Pas toujours au second degré, car l'on entendra, au second coup, la ruse. La malice est aux aguets ; il faut une grande adresse pour la leurrer. Le bon joueur ne joue jamais la pièce que l'ennemi suppose, encore moins celle qu'il désire. " (1)
" On fait fausse route, par exemple, quand on attribue aux combinaisons stratégiques un pouvoir indépendant des résultats tactiques. On combine les marches et les manoeuvres, on atteint le but fixé, et il n'est pas question d'engagement, d'où l'on conclut qu'il existe des moyens de vaincre l'ennemi sans combat. C'est seulement plus tard que nous pourrons mesurer toute la gravité de cette erreur. " (2)
Toute bonne guerre doit être faite de stratégie, de tactique, de malice, de ruse, de premier et de second degré, ainsi seulement ce qu'ils appellent la paix aura un sens, ceux qui avancent la paix comme seule arme de guerre devraient se souvenir du pacte Vichy / Moscou / Berlin, qui produisit ce que l'on sait !
à suivre
Philippe Chauché
(1) Oraculo Manual / Manuel de poche d'hier pour les hommes politiques d'aujourd'hui et quelques autres / Baltasar Gracian / traduc. Benito Pelegrin / Éditions Libre Hallier / 1978
(2) De la guerre / Carl von Clausewitz / traduc. Denise Naville / Les Editions de Minuit / 1955
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