dimanche 17 juillet 2011

Les Vertiges du Hasard (14)



Les révolutions naissent et s'envolent, note-t-il, et la tragédie en témoigne, ici, c'est l'alchimie des voix et des corps d'admirables comédiens en mouvement qui la porte.
Miser sur le mouvement des corps actifs, comme en chimie, des corps réactifs, où chaque parole est unique, cela s'appelle, ajoute-t-il, un travail de compagnie, c'est rare et même très rare, et le collectif ne peut-être qu'une conjugaison heureuse de paroles particulières illuminées par une idée certaine de la mise en scène, autrement dit, du style.
Le théâtre met en accusation la désolation du monde, et le monde désolé n'a d'autre ressource que celle de se regarder dans un miroir, le théâtre, qui a réfléchi à deux fois avant de le représenter. (1)



à suivre

Philippe Chauché

(1) Yahia Yaïch - Amnesia / Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi / Festival d'Avignon jusqu'à ce soir

2 commentaires:

  1. "Le théâtre met en accusation la désolation du monde, et le monde désolé n'a d'autre ressource que celle de se regarder dans un miroir, le théâtre, qui a réfléchi à deux fois avant de le représenter"..
    Je ne peux m'empêcher de penser qu'une partie du monde ne se sent pas désolé, et que les ressources pour lui éviter de penser paraissent inépuisables...
    Belle journée
    Maia

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  2. Par essence, chère Maia, le monde ne peut-être que désolé, cette partie du monde que vous évoquez, n'est autre me semble-t-il que les inépuisables effervescences individuelles qui le transforment, sur l'instant seulement, et ce tressaillement, peut par instant nous sembler éternel, comme nous semblent éternels quelques sourires soyeux croisés à l'ombre des platanes du Musée Calvet.

    Bien à vous d'ici.

    Philippe Chauché

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