samedi 2 juillet 2011
Les Vertiges du Hasard (4)
" En amour, tout est vrai, tout est faux ; et c'est la seule chose sur laquelle on ne puisse pas dire une absurdité. "
Nicolas de Chamfort
" La grâce de la nouveauté est à l'amour ce que la fleur est sur les fruits ; elle y donne un lustre qui s'efface aisément, et qui ne revient jamais. "
François de La Rochefoucauld
- Tout amour est absurde.
- Si vous l'entendez au sens de discordant, je ne peux que vous suivre.
- Disons, qu'il est par essence atteint de surdité.
- J'ajouterai, que ce qui me donne de l'appétit c'est sa discordance extravagante.
- A condition de se boucher les oreilles !
- Admettez que parfois quelques ébats s'accordent.
- Vous avez raison, mais très vite, la dissonance s'installe.
- Nous serions donc, d'après vous, à jamais condamnés à jouer faux ?
- Tout le secret de l'amour consiste justement à s'ajuster en permanence.
- Je reconnais là votre optimisme !
- Détrompez-vous, c'est simplement une question de survie.
à suivre
Philippe Chauché
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Bonjour monsieur Chauchécri,
RépondreSupprimerJe voudrais partager avec vous une fable dont je ne me lasse pas :
Jean de LA FONTAINE (1621-1695)
L'Amour et la Folie
Tout est mystère dans l'Amour,
Ses flèches, son Carquois, son Flambeau, son Enfance.
Ce n'est pas l'ouvrage d'un jour
Que d'épuiser cette Science.
Je ne prétends donc point tout expliquer ici.
Mon but est seulement de dire, à ma manière,
Comment l'Aveugle que voici
(C'est un Dieu), comment, dis-je, il perdit la lumière ;
Quelle suite eut ce mal, qui peut-être est un bien ;
J'en fais juge un Amant, et ne décide rien.
La Folie et l'Amour jouaient un jour ensemble.
Celui-ci n'était pas encor privé des yeux.
Une dispute vint : l'Amour veut qu'on assemble
Là-dessus le Conseil des Dieux.
L'autre n'eut pas la patience ;
Elle lui donne un coup si furieux,
Qu'il en perd la clarté des Cieux.
Vénus en demande vengeance.
Femme et mère, il suffit pour juger de ses cris :
Les Dieux en furent étourdis,
Et Jupiter, et Némésis,
Et les Juges d'Enfer, enfin toute la bande.
Elle représenta l'énormité du cas.
Son fils, sans un bâton, ne pouvait faire un pas :
Nulle peine n'était pour ce crime assez grande.
Le dommage devait être aussi réparé.
Quand on eut bien considéré
L'intérêt du Public, celui de la Partie,
Le résultat enfin de la suprême Cour
Fut de condamner la Folie
A servir de guide à l'Amour.
Bien à vous,
Cri de la vallée.
Bonjour chère visiteuse,
RépondreSupprimerGrand Siècle, grande littérature, grande aventure, misons qu'à si bien écrire, l'homme savait fort bien aimer, sans illusion, mais avec à chaque fois la juste sentance de ses fables.
Bien à vous.
Philippe Chauché
Cher Monsieur Chauchécri
RépondreSupprimerJe trouve amusant que sur un texte, fût-il celui-ci, superbement ecrit et tout auréolé de la Lumière, vous déduisiez que l homme savait aimer. Pour ma part, j ai connu de flamboyants théoriciens dans divers domaines qui s avéraient, au pied du mur, de piètre praticiens. C en était pitié. Alors tous comptes faits, pourquoi ne pas rêver? ...
Bien à vous
Cri de la vallée
Seul le réel prime, vous avez raison chère visiteuse de la Vallée de le noter, mais convenez que sans en rêver, on peut quand même estimer comme à souhaité le faire graver sur sa tombe Stendhal : " il a vécu, il a aimé, il a écrit ", un certain style de vie, un certain style d'amour, et un d'écrire ", belle manière d'embrasser le réel.
RépondreSupprimerBien à vous.
Philippe Chauché
Vous me parlez donc du réel et non pas du Réel, ce qui le renvoie à votre article de ce jour
RépondreSupprimerBien à vous
Cri de la vallée
"Je vis, j'écris, j'aime". Dans cet ordre et pas autrement.
RépondreSupprimerA lire un peu vite le titre, on peut lire :
RépondreSupprimer"Les Vertiges du Hard".
Je conçois que c'est très réducteur et peu amène, c'est pourtant ce qui m'est arrivé. -Il en rougit, le traître !
je confesse que j'avais lu vestige du hard !
RépondreSupprimerScholastique