lundi 15 septembre 2008
Le Silence (2)
J'écris au présent dans le présent de la musique de Bach, des Variations Goldberg. Au piano, un peintre, Glenn Gould, nous sommes en 1955, c'est aujourd'hui. La musique s'écrit au présent, comme la peinture, comme l'amour.
J'écris le présent de l'écriture vagabonde, l'espace qui est saisi sur le vif du verbe, écrire dans le silence de la musique de Bach. Écrire pour quelques déesses qui s'ignorent, écrire dans la lumière de tulipes complices.
La nuit s'avance, la lune se projette sur la partition invisible de mes improvisations, et j'écris dans la permanence de la pensée illuminée.
Le musicien n'a jamais saisi avec autant de saveur les exercices du cantor de l'église Saint-Thomas de Leipzig, je m'accorde à leurs sourires et à la chute de leurs reins, la vie en musique dans le débordement bienheureux de leurs corps.
J'écris en musique dans le présent du temps, la lune attentive à mes douces extravagances, j'écris, je lis en toute liberté et j'offre des fleurs aux déesses adorées.
à suivre
Philippe Chauché
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