Gustave Courbet 1819-1877
L'Admirable, le mot lui est venu comme un foudroiement, comme un éclair, une phrase de délivrance, une musique de Bach.
L'Admirable, comme une fleur que l'on embrasse comme un livre. L'Admirable, le mot lui est apparu dans le jour finissant où se glissent des martinets aux ailes glorieuses.
L'Admirable, il fait tourner le mot sous sa langue, il approche de ses lèvres, et s'élève dans une nouvelle phrase magique.
L'Admirable, magie blanche du mot qui sur l'instant devient le corps de l'Inconnue aux rubans de soie.
L'Admirable, si lointaine, et pourtant qu'il touche du regard - cette incitation de la pensée.
L'Admirable, le mot l'accompagne comme le piano de Glenn Gould dans les suites françaises de Bach, dans le jour pressé lui aussi semble-t-il d'en finir et de laisser la nuit adoucir chacun de ses gestes.
L'Admirable, le mot est là devant lui, vivant, vibrant, tournoyant, comme un temps son corps tournoyait dans ses bras.
L'Admirable, il précise, pour ses manières d'être, cette effervescence de la peau et de la pensée, pour les fleurs de son ventre, la musique sublime de la Joie offerte de son sourire, pour l'art de l'Instant qu'elle portait à son firmament.
L'Admirable, là dans sa tour, dans la présence de son absence, offrande au Temps de l'Instant.
L'Admirable, livre d'extases qu'il ne cesse de méditer dans sa définition du XI° siècle : digne d'admiration.
à suivre
Philippe Chauché
mercredi 21 avril 2010
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