dimanche 18 avril 2010

Qui ?



Qui par le feu ?

Qui par le feu ? Qui par l'eau ? Qui au grand soleil ? Qui dans la nuit ?
Qui par grand épreuve ? Qui par jugement ? Qui en ton joli, joli mois
de mai ? Qui par lente déchéance ? Et qui appelle, le dirais-je ?

Qui dans sa fuite solitaire ? Qui par les barbituriques ?
Qui dans ces royaumes de l'amour ? Qui par quelque chose d'émoussé ?
Qui par l'avalanche ? Qui par la poudre ? Qui pour son appétit ?
Qui pour sa faim ? Et qui appelle, le dirais-je ?

Qui par courageuse montée ? Qui par accident ? Qui en solitude ?
Qui en ce miroir ? Qui sur l'ordre de son amie ? Qui de sa propre main ?
Qui en des chaînes mortelles ? Qui au pouvoir ? Et qui appelle,
le dirais-je ?

Traduction de Jean Guiloineau

Ici dans sa tour lézardée, le ciel se voile. Il se dit mille choses, sur cette absence. Cette flamme que le vent du Temps a soufflé, sur l'Inconnue admirable au regard saisi une fraction de seconde dans le matin finissant, à la voix à jamais gravée dans le royaume de l'amour, dans le saisissement du Temps, au corps multiple et déployé, aux mots offrandes qui se sont glissés entre chaque page de ses livres, à l'éblouissement de l'Instant à jamais gravé sur sa peau. Il se dit que le miroir du Temps s'est brisé, que toute admiration doit être à jamais enfouie dans le déchirement du Temps, il se dit, rien, rien jamais n'égalera la Permanence de sa Présence.

à suivre

Philippe Chauché

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