Tout est là, écrit-il, le swing de la voix, une façon unique d'embrasser le tempo, de glisser sur la mélodie, d'être
le style, tous les fantômes à capuches et lunettes noires sont là définitivement ridicules, et c'est heureux.
à suivre
Philippe Chauché
Bonjour monsieur Chauchécri,
RépondreSupprimerPéregrine de votre blog, je viens de tomber sur votre acerbe trait à propos des rappeurs et me permets de réagir puisque c est à la fois dans ma nature de la ramener sur tout, et la loi du genre des blogs que d' accueillir les réactions des promeneurs de la toile. Outre le fait que le côté "voix de miel" d' un belâtre mort me laisserait plutôt de glace pour être tiède avec la réalité car en vérité ça m horripile (en fait, je préfère les timbres bien éraillés, cabossés de vécu genre alcool et nuits blanches) je suis perplexe que vous traitiez un " fly me to the moon " cette sirupeuse bluette, sur pied égal à des textes de rap. Je dois vous confesser que, tout comme la corrida, je ne connais rien au rap, mais je connais des rappeurs. Plein de petits jeunes (pas mon fils), et je leur dis toujours que j aime ce côté "poésie d' urgence". Certes, les virtuoses de la roucoulade peuvent présenter un intérêt esthétique -si on aime quand ça "pègue" un peu, mais à mon sens, quand elle est sincère, la prise de parole d' un rappeur, fut il encapuchonné, est largement plus salutaire que des fadaises gominées, ne serait-ce que parce qu elle est un acte dans la mise en mots d'émotions. J imagine que vous serez au moins d' accord avec moi sur le fait que poser des mots constitue un ecrêteur de rage, de colère, de ressentis. Le verbe est un régulateur et peu m importe le talent l essentiel étant que les gens s expriment. Entre " Fly me to the moon " et la colère d' un petit zyva, mon camp est celui du rappeur qui donne du sens à son ecrit, qui ose s exposer même si je ne suis pas d'accord avec lui et que ma réalité est autre. Radicalement autre.
Bien à vous
Cri de la vallée.