mardi 19 avril 2011

Andres Serrano dans l'Oeil du Diable.



Cette photo d'une religieuse priant, comme celle d'un crucifix, signées Andres Serrano, exposées à la Collection Lambert d'Avignon, sont toutes les deux dans l'Oeil du Diable depuis trois jours.
Une main froide a tenté de les détruire, y arrivant en partie, au nom de je ne sais quel " blasphème ", note-t-il, ( le Christ en croix porte le titre de Piss Christ ), impacts d'un marteau vengeur, ressemblant à s'y méprendre à celui qui a cloué en croix le Christ.
Ce midi, écrit-il, deux jeunes gens surveillaient le cliché du crucifix vandalisé, comme l'on entoure un tombeau, sereins, avec le beau sourire de ceux qui en savent beaucoup sur les mains froides et aveugles.
Ces mains froides et aveugles, ajoute-t-il, frappent finalement dans le vide, elles sont la signature du Diable, qui n'a de meilleur allié que la moraline.

Adresse aux vandales qui se pensent croyants :

"Apprendre à voir : habituer l'oeil au calme, à la patience, à laisser les choses venir à lui, à suspendre le jugement, apprendre à faire le tour du particulier et à le saisir dans sa totalité. C'est là l'école élémentaire à la vie de l'esprit : ne pas réagir immédiatement à toute sollicitation, mais savoir jouer des instincts qui retiennent et isolent... Toute attitude antispirituelle, toute vulgarité vient de l'incapacité de résister à une sollicitation : on est contraint de réagir, on obéit à chaque impulsion. Dans bien des cas, une telle contrainte est déjà un signe de maladie, de décadence, un symptôme d'épuisement. "
Friedrich Nietzsche - Crépuscule des Idoles





photograhies P. Daval Collection Lambert

à suivre

Philippe Chauché

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Laissez un commentaire