dimanche 12 juin 2011

Éphémères Admirations (11)


photo Claude Nori

Les amours balnéaires, c'est bien là, le grand roman de Claude Nori, et les quelques images en noir et blanc et en couleur - pour trois d'entre elles -, qu'il présente en ce moment en pleine mer (1), sont aussi admirables que les jeunes filles qui lui sourient.


photo Claude Nori

Tout doit devenir un jeu, pense-t-il, en les approchant. Tout est dans l'éclat, dans le corps qui s'offre sous une légère étoffe, corps désirant et corps désiré, dans le regard qui en dit long sur ce qui n'aura pas lieu, grand principe de la séduction, alors que les humanoïdes ventripotent et tatoués pensent le contraire, une main de danseuse dans un corps d'amoureuse, les yeux clos, enlacée, légère, au centre même de la situation, seule façon, note-t-il, d'échapper durant quelques minutes à la lave.





Il y a là, une très élégante, une admirable manière de voir.
Le photographe voit, comme l'écrivain écrit, sur le motif admiré.
Une jeune femme s'envole une raquette de bois à la main, et c'est une déesse.
Une autre fixe le photographe dans un couloir de douches balnéaires, alors qu'au loin un jeune homme se déhanche devant tant de beauté, et c'est un éclat d'or de jeunesse.

Pour saisir tout cela il faut, pense-t-il, s'accorder à un temps en mouvement permanent, fait d'éclats de rires, de confidences, de baisers volés, de plages, de galets, d'une secrète intranquilité qui parfois saute aux yeux, comme dans le regard de cette autre jeune femme à la longue et cotonneuse robe blanche debout devant une plage et sa mer floue, un cornet de glace blanche à la main.

Dis-moi comment tu regardes, je te dirai, note-t-il, qui tu es.






à suivre

Philippe Chauché

(1) Photo med' 2011 / Île de Bendor / jusqu'au 19 juin

5 commentaires:

  1. M'enfin, Philippe, vous avez quoi exactement contre les tatoués ?

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  2. Ils marquent leur désolation sur leur peau et leur servitude volontaire sur leurs muscles. L'époque a les esclaves qu'elle mérite.

    Bien à vous.

    Ph. Chauché

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  3. La très grande désolation du siècle sur une si petite part de peau ? On a beau tasser, ça ne rentre pas.
    :)
    Sans rancune, et beau dimanche Philippe l'intatoué.

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  4. (on n'est pas dimanche, on fait comme si...)

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  5. ...en plus d'avoir eu l'honneur de partager cette "Aventure !" avec toi !!! je reçois avec le plus grand plaisir cette réelle sensibilité dont tu fais pars face à ces images Muchas gracias Amigos

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