" Le soleil a franchi pour se coucher la chaîne de ces hautes montagnes,
Et bientôt toutes les vallées se sont perdues dans les ombres du soir.
La lune surgit du milieu des pins, amenant la fraîcheur avec elle,
Le vent qui souffle et les ruisseaux qui coulent remplissent mon oreille
de sons purs.
Le bûcheron regagne son gîte pour réparer ses forces épuisées ;
L'oiseau a choisi sa branche, il perche déjà dans l'immobilité du repos.
Un ami m'avais promis de venir en ces lieux jouir avec moi d'une nuit si belle ;
Je prends mon luth et, solitaire, je vais l'attendre dans les sentiers herbeux. " (1)
" Les gens cherchent à savoir ce qu'ils ne savent pas encore ; ils devraient plutôt
chercher à savoir ce qu'ils savent déjà " (2)
" Il me reste encore quelques plaines à traverser, quelques montagnes à gravir, quelques villes à éviter, avant d'arriver là où elle m'attend, au delà du fleuve et sous les arbres. "
Épitaphe recopiée sur une tombe à Venise.
Voici la mienne à inscrire dans mille ans sur ma tombe vénitienne :
" Ne croyez pas ce que l'on vous raconte, il n'y personne sous cette pierre. "
Que mille voiles blanches t'accompagnent.
à suivre
Philippe Chauché
(1) Mong-kao-jèn / Poèsies de l'époque des Thang / traduc. du Marquis d'Hervey-Saint-Denys / Editions Ivrea
(2) Zhuang Zi / Les idées des autres / Idiosyncratiquement compilées par Simon Leys pour l'amusement des lecteurs oisifs / Plon
vendredi 18 avril 2008
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