"On m'a longtemps reproché mes absences.
Ton corps est là, me disait-on, mais tu es ailleurs ! Où donc ?
Il m'arrivait parfois de répondre : mais ici, voyons ! Où voulez-vous que je sois ?
Ils ont fini par comprendre, que si d'évidence je participais avec une allégresse non feinte, à ces amicales réunions, à ces soirées biens sages, pouvaient-elles être autre chose, une partie de moi, ce moi de l'éloignement vaquait à d'autres occupations. Littéralement vaquer signifie "être vide", j'étais donc vidé de ce qui se passait là, près de moi, pour me vider dans d'autres escales imaginaires."
C'est ainsi que débutent les mémoires d'un vieil ami, revenu de tout, ajoute t-il, et fort bien installé dans le vide. Plus loin, il livre quelques secrets sur son vide.
" Ces absences répétées et qui me collent à la peau, comme ils disent, sont parait-il, criantes, lorsque qu'il m'arrive de m'adonner à ces pratiques sexuelles dont l'objectif n'est en aucun cas de renouveller l'espèce humaine, mon corps est bien présent et actif, mais je suis ailleurs. Mais où te caches-tu, malheureux ? Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à répondre à cette question que me posait une belle jeune femme, qui pensait avoir, dans mes bras trouvé un amant absolu. J'ai fini par répondre : je me cache dans le vide. La belle jeune femme, n'en est semble t-il pas revenu, car désormais elle m'ignore, ce qui est déjà une belle preuve de curiosité."
A quelques jours du 14 février, de la saint Valentin (voir précédente chronique) je me suis dis, que ces quelques réflexions méritaient d'être lues. J'ajoute seulement, que, lui c'est lui, et moi c'est moi.
à suivre
Philippe Chauché
mardi 12 février 2008
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