Dans la rue ils s'agitent, c'est paraît-il le dernier jour des soldes.
Ils passent et repassent, armés de leurs sacs publicitaires et de leurs enfants bruyants. Ils mangent des bonbons rouges et des crêpes au sucre. Chemisiers blancs, vestes vertes, lunettes jaunes, chaussures de sport sans crampons, et pourtant parfois les pavés sont glissants, cigarettes et de très jeunes filles qui se sont fait greffer un petit téléphone bleu dans l'oreille.
Des mères, des veuves, des maîtresses, des amantes, des célibataires, des solitaires, des amoureuses, des grandes, des petites, des grosses, des maigres, des absentes, des vives, des croyantes, des cérébrales, des sombres, des fatiguées, des énervées, des ensommeillées, des délurées.
A leurs côtés, quelques mètres devant, un peu en arrière, des hommes, absorbés, sérieux, dans la lune, sombres, souriants, sûrs d'eux, détachés, protecteurs, étonnés, affables, bavards, silencieux, les yeux brumeux, cigarettes.
Observateur privilégié, il sourit, se dégage de l'ouverture de bois et de verre et invite le pianiste à barbiche et chapeau.
Son piano dessine les courbes du temps.
à suivre
Philippe Chauché
samedi 9 février 2008
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