"Alors j'embrasse ses seins et ce qui est épatant c'est que mon amie me permet d'agglomérer un peu de rose à l'extrémité de ma langue." David di Nota "Apologie du plaisir absolu" Gallimard/ L'Infini / 1993
Je me risque à déclarer l'intérêt du temps. Qui douterait que nous en sommes maîtres, ceux qui s'en croient prisonniers doivent de toute urgence, se défaire de cette néfaste pensée, de cet égarement, qui il faut en convenir participe de l'intoxication de la vie. Le temps se coule à chacun de mes gestes, lorsque je lève un bras pour saisir quelques rayons du soleil, lorsque j'avance ma main pour effleurer une cumin des près, lorsque mes yeux plongent dans la poitrine tumultueuse d'une danseuse collectionneuse de papillons, lorsque j'esquive moi aussi un pas de danse vers les oeuvres complètes de Baltasar Gracian, et que je tatoue sur ma joue cette cet art du contrepoint : " Que toutes tes actions soient, sinon d'un Roi, du moins dignes d'un Roi, à proportions de ton état : c'est-à-dire procède royalement, autant que ta fortune te le peut permettre. Donne de la grandeur à tes actions, de l'élévation à tes pensées, afin que si tu n'es pas Roi en effet, tu le sois en mérite...",(1) je prouve tout l'intérêt du temps.
Le temps et son intérêt soyeux et langoureux couvre mon corps d'une fine protection qui me met à l'abri de toutes les pensées gélatineuses, qui vous en conviendrez en ces temps volent bas, cherchant à infester le moindre esprit libre et délicat.
Je déclare l'intérêt du temps, et par la même la guerre aux boursicoteurs des intérêts du temps, dont le boursouflage des idées devrait faire fuir le moindre poisson chat.
(1) L'art de la prudence/ Baltasar Gracian / Traduction du 17 ° d'Amelot de la Houssaie / Rivages poche
à suivre
Philippe Chauché
dimanche 10 février 2008
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